SEGOLENE ROYAL DENONCE LA TRIPLE PEINE DU GOUVERNEMENT (09/06/2007)
Les mesures fiscales annoncées par le gouvernement condamnent les Français à une "triple peine" en raison de leur coût, estime Ségolène Royal
Me Royal a ainsi prédit soit une augmentation de la dette, soit une hausse de la TVA, soit une baisse de la dépense dans les services publics pour financer ce qu'elle qualifie de "cadeaux fiscaux aux plus privilégiés".
"On voit ce qui se profile: des cadeaux fiscaux d'une main et de l'autre, puisque qu'on connaît l'état d'endettement de la France, les Français vont être condamnés à une triple peine", a-t-elle déclaré
"Soit le dérapage de la dette, ce qui est très nocif parce que ça veut dire que nos enfants vont payer le coût de ce qui est décidé aujourd'hui, soit l'augmentation de la TVA c'est-à-dire l'impôt le plus injuste qui va frapper les catégories moyennes et modestes, celles dont la part de la consommation est la plus élevée dans les revenus, soit les reculs aveugles des services publics", a-t-elle ajouté.
"Je ne crois pas du tout que ça va avantager les catégories moyennes, je crois que le réveil va être très douloureux"
Le gouvernement a annoncé mercredi soir le détail du "paquet fiscal" qu'il estime à 11 milliards d'euros par an, soit environ 0,6 point de PIB, et qui comprend notamment la détaxation des heures supplémentaires, la suppression des droits de succession ou la baisse du niveau du "bouclier fiscal".
Dans le même temps le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique donnait raison à Me Royal puisqu’il annonçait que le déficit du budget de l'Etat a atteint 42,5 milliards d'euros à la fin du mois d'avril, contre 33,3 milliards à la même date en 2006
A ce stade de l'exécution budgétaire, les comparaisons d'une année sur l'autre sont peu significatives en raison, d'une part d'un profil d'exécution 2006 marqué par de forts retards sur les dépenses, et d'autre part, des décalages calendaires observés en début d'année, rappelle le ministère.
En avril, les dépenses du budget général totalisent 97,5 milliards d'euros, soit environ cinq milliards de plus qu'à la même période de 2006.
A la fin avril, les recettes nettes du budget général s'élèvent à 68,8 milliards soit environ quatre milliards de moins qu'en 2006 à la même époque.
"A périmètre constant, les recettes fiscales nettes s'inscrivent en très légère progression de +0,1% par rapport à la même période de l'année dernière", précise le ministère dans un communiqué.
La baisse (-2,3%) des recettes de l'impôt sur les sociétés continue de s'expliquer par la concentration massive, sur les premiers mois de l'année, de restitutions importantes, indique le ministère en ajoutant que la prévision du produit de l'IS sur l'exercice n'en est pas affectée à ce stade.
Les recettes de l'impôt sur le revenu diminuent quant à elle de 0,8% sous l'effet de la réduction automatique des acomptes qui reflète la baisse d'impôt liée à la réforme du barème et à la suppression de la contribution sur les revenus locatifs.
Les recettes de TVA nettes affichent une progression de 2,0%.
M Sarkozy a néanmoins promis que la France tiendrait ses engagements européens, notamment le pacte de stabilité qui impose aux états membres de l'Union un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB.
Pour compenser les baisses de recettes liées au "paquet fiscal", le chef de l'Etat a expliqué qu'il fallait à la fois augmenter la croissance de la France et diminuer les dépenses de l'Etat.
S’il M Sarkozy n’a pas dit comment il allait augmenter la croissance de la France , M Fillon a annoncé de son coté que les premières mesures coûteraient 11 milliards d’euros !
Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, elections, royal, desirdavenir, chirac, villepin, bongo | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |