RAYMOND FORNI : UN EXEMPLE AUJOURD’HUI RENDU IMPOSSIBLE (07/01/2008)
Le décès de Raymond Forni me touche à plus d’un titre.
Homme intègre s’il en était, il était également un exemple de ce que savait faire de mieux la République.
Souvent critiquée pour ne pas intégrer Raymond Forni était l’un des rares parlementaires non seulement issu (comme mon grand père) de l’immigration Italienne et arrivé en France pour des raisons politiques et/ou économiques en tout cas pauvres qui a du comme mon oncle et mon père attendre la majorité ou plus simplement pour mon oncle et mon père de répondre à l’appel du service militaire pour acquérir la nationalité Française.
Et qui comme mon père a profité d’un système de formation formidable pour faire le métier qui lui plaisait. Lui en tant qu’avocat mon père en tant que kinésithérapeute.
Raymond Forni déclarait en 200 «En dépit de la fonction éminente à laquelle vous me faites tous accéder, je ne suis pas né français. Fils d'immigrés italiens que la pauvreté avait fait fuir, je suis certes né dans ce pays, mais je n'en ai pu acquérir la nationalité qu'à l'âge de 17 ans. La France m'a tout donné, et c'est peut-être pour cela que, mon sang et mon cœur se mêlant, je crois à l'Europe par-dessus tout.»
À force de ténacité et en dépit des trois-huit à l'usine, il parvient à passer son baccalauréat à 22 ans. Cinq ans plus tard, le voilà avocat. Membre du conseil national et du bureau du PS, il est élu sans discontinuer député du Territoire de Belfort durant cinq législatures, de 1973 à 2002, et président de la prestigieuse commission des lois (1981-1985) au début du premier septennat de François Mitterrand. Il devient le quatrième personnage de l'État en présidant l'Assemblée nationale de mars 2000 à juin 2002.
Le parallèle que je fais entre mon père et M Forni pourra en choquer certains, qu’il m’en excuse, mais le parcours de ces deux hommes qui ont réussi chacun de leurs coté [M Forni a en plus réussi dans le domaine politique (mon père n’a jamais fait de politique, il a simplement été responsable du syndicat des kinésithérapeutes de l’Essonne ce qui n’est déjà pas si mal) ] démontre deux choses.
Il est complètement aberrant de penser qu’avoir le baccalauréat à 18 ans n’est pas une fin. Si l’élève doit avoir son baccalauréat à 20 ans et mieux réussir plus tard …il faut l’encourager, simplement le système classique n’est pas prêt pour aider ce genre d’élèves !
Mon père a arrêté l’école à 14 ans pour être apprenti puis a fait son service militaire ce qui lui permis de mettre de se former en tant qu’infirmier et de mettre de l’argent de coté pour préparer ses études
La deuxième conclusion que je tire est bien sur en relation avec la politique menée avec l’actuel gouvernement.
Aujourd’hui, une famille Forni ne pourrait plus venir s’installer en France tout simplement parce qu’elle n’en n’aurait pas les moyens suffisants. Il en serait de même de la famille de mon père.
L’histoire de ces deux familles nous démontrent qu’il n’est pas besoin d’argent pour réussir et que l’investissement qu’à fait la République se retrouve 30 ans après quand ces hommes ont pleinement réussi.
A l’inverse lorsqu’on empêche de venir s’installer des familles étrangères modestes sous prétexte qu’elles n’ont pas de moyens financiers mais surtout lorsque et l’Etat fait des cadeaux à des foyers plus qu’aisés qui n’en n’ont pas la nécessité…il est une chose évidente, ceux à qui l’Etat fait ces cadeaux demanderont des cadeaux de plus en plus en plus importants qu’il faudra financer sans savoir s’il y aura un retour réel.
C’est le risque qu’à pris M Sarkozy avec le bouclier fiscal. Malgré ce cadeau les foyers plus qu’aisés continuent à aller en Suisse alors que par la politique d’immigration nous perdons depuis trois ans le capital humain qui représente une richesse à venir pour notre République.
Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, royal, ps, forni, gouvernement, election, municipales | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |