desirrepublicain

Nous le savons et nous le vivons depuis maintenant près d’un an, la crise nous frappe tous.
Mais avant la crise, il y eu une volonté gouvernementale de diminuer les dépenses de l’Etat, non pas pour faire des économies puisque en 6 ans la France n’a cessé de s’endetter mais tout simplement pour permettre à une partie de la population (1%) de payer moins d’impôt.


Cette politique a commencé avec la révision de la taxe professionnelle en 2003 qui a bénéficié aux grands groupes , puis elle s’est accru avec le premier bouclier fiscal mis en place en 2005 et voté en 2006 et a trouver sa vitesse de croisiére avec la loi TEPA en 2007.
Toutes ses révisions fiscales font perdre aux pays entre 20 et 22 milliards d’€ qu’il faut bien compenser
Cela a commencé par la privatisation de certains organismes (autoroute, GDF ..) puis la suppression de postes de fonctionnaires a été croissante.
Le gouvernement passant du non renouvellement d’un poste sur 3 au non renouvellement d’un poste sur 2.

En situation de croissance comme ce fut le cas de 2002 à 2007, même si la vie est chère, les collectivités locales peuvent mettre en place des palliatifs pour remplacer ce qui n’est plus fait par l’Etat. Que ce soit volontaire ou imposé.
Ce fut le cas dans les villages pour les services postaux, où certains maires n’ont pas hésité a embauché pour garder ce service, ou que ce soit pour le service de garde des enfants en cas de grève dans les écoles.
Tout cela n’est pas gratuit et n’est pas remboursé par l’Etat au prix du service d’où la colère de certaines mairie.

A force de ne pas remplacer des fonctionnaires, et de privilégier les cadeaux fiscaux aux plus aisés, il vient un moment où il faut effectivement prendre des décisions qui font mal. Et là les collectivités locales ne peuvent plus intervenir
Le problème c’est que ces décisions ne sont pas planifiées dans le temps parce que M Sarkozy pense que tout le monde va être d’accord avec lui..on ne peut qu’être d’accord avec lui.
L’excellent reportage de l’émission « 66 minutes » diffusé le 04/03/2009 nous a démontré les désastres de décisions prises à l’emporte pièce.

La fermeture de la caserne de Bitche. Pourquoi pas. C'est vrai que l'on pourrait penser une armée européenne. Mais personne n’a été prévenu. Le maire tombe des nu, et les commandes qui avaient été passées à l’entreprise de maçonnerie sont suspendues du jour au lendemain.

Que croyez vous qu’il advienne !
Le responsable de cette PME, a du licencier 2 employés, tout comme le boulanger qui a licencié 1 salarié.

Quelques semaines après leurs décisions qu’est ce qui est annoncé ?

Qu’un contingent de militaires Allemands viendra s’installer, à Bitche !
Mais le mal est fait. Et je n’en veut pas au responsable de l’entreprise de BTP d’avoir dit en toute franchise à l’employé qu’il venait de licencier qu’il lui fallait 6 mois avant de le reprendre.

Dans le même temps qu’apprend t-on que 2 nouveaux secrétaires sont nommés, que le fils de M Devedjian pourrait devenir numéro 2 du Fonds d’investissement stratégique créé dans le cadre du plan de relance, (source le canard enchainé)

Je ne remet pas en cause les compétences de ces personnes mais il vient d’y avoir en quelques jours au gouvernement 3 créations d’emploi qui n’apporte que très peu de valeur ajoutée au commerce local et vont donc créé très peu d’emplois secondaires alors que les hésitations de ce même gouvernement ont fait qu’il y a eu au moins 3 licenciements (pour la seule ville de Bitche) qui eux étaient créateurs de richesses et d’emplois secondaires. La hausse a été pour cette ville de 1% en 1 mois par la seule faute des errements de M Sarkozy.
Bitche n’est malheureusement pas un cas isolé

Je rappellerais donc à M Sarkozy que La Planification n’est pas qu’un mot Communiste puisque même sous M Giscard D’Estaing il y avait un plan à 5 ans. Un plan permet de prévoir et de prévenir les politiques, fiscalement et financièrement (même s'il y a des aléas), il évite en tout cas tout effet de surpise !

Mais sans doute Sarkozy est il trop imbu de sa personne pour s’inspirer de M D’Estaing