desirrepublicain

La formule d'Emile de Girardin a fait flores et a été appliquée par les plus grands décideurs. De Gaulle loin d’être un communiste appliquait ou faisait préparer un plan pour prévoir une politique à long terme.

Ce n’est pas le discours que tiennent les proches de Monsieur Sarkozy.

Qu’il s’agisse de M Hortefeux, ou de M Bertrand l’un comme l’autre sont d’accord sur un point il faut être réactif. M Sarkozy et son gouvernement ont su réagir.

Et l’un comme l’autre de nous citer des exemples divers. Qui la crise des subprime, qui la négociation européenne pour nous dire que dans les deux cas M Sarkozy aurait su réagir et gérer au mieux pour la France et les Français des événements graves

Lors de leurs interventions que sur le plateau de la 5 ce dimanche Xavier Bertrand comme Brice Hortefeux ont tout deux réaffirmé le coté réactif de M Sarkozy, ça n’est pas une première, chaque fois qu’il prend la parole M Hortefeux se plait à souligner et la réactivité et le coté réactif de M Sarkozy

Et c’est vrai ! Prenons en acte ! M Sarkozy sait réagir ! C’est d’ailleurs pour lui une façon de gouverner.

A peine y t-il une affaire qu’il y réagit en faisant voter une loi, une autre, une autre loi, des émeutes dans les banlieues, il envois les CRS, les Hélicoptères et déclare le couvre feu !

Cela fait maintenant plus de 5 ans que M Sarkozy et son équipe son au pouvoir et réagissent ! Mais où est l’action ?

Où est le plan politique à long terme qui fait que les problèmes sont résolus.

La première action de M Sarkozy en tant que ministre de l’intérieur a été la destruction à petit feu de la police de proximité.

Remplacée par quoi …Rien !

Ainsi dans les quartiers populaires il n’y a pas ou peu de police. Quasiment aucun commissariat. Laissé à l’abandon la petite « racaille » s’est emparée du quartier. Aujourd’hui si beaucoup de ceux qui faisaient partie de la dite racaille se sont rangé d’autres ont progressé dans l’échelle du crime. Il n’est donc pas étonnant de voir circuler des armes lourdes.

La prévision aurait été de mettre dans ces quartiers des effectifs de police en nombre important de jour comme de nuit tout en encourageant les plus expérimentés à y rester.

Au lieu de cela, une rémunération à l’intéressement a été instituée faisant qu’un policier a aujourd’hui intérêt à arrêter 10 fois pour la même raison un jeune qui fumera un pétard (même si cela est répréhensible) plutôt que de rechercher le fournisseur d’armes à feux

Pourtant, pour la paix civile, le deuxième est beaucoup plus dangereux que le premier.

Quand à parler de prévention il n’en est même plus question

Il en est allé de même sur un autre dossier. Celui des subprimes. Alors que M Sarkozy a été ministre d’état chargé du budget durant l’année 2005, voilà un dossier qui n’aurait pas du le prendre de cours en 2008 et qu’il aurait pu lui et ses services anticipés.

D’autant que si vous vous en souvenez, cette crise a été précédée par la crise immobilière aux USA en 2007. Les reportages nous montraient en cette année, des ménages qui commençaient a être chassés de leurs maisons parce qu’ils n’arrivaient plus a rembourser leurs crédits.

Même si je ne suis pas un spécialiste, je n’ai jamais connu, une crise américaine qui n’est pas eu de répercutions sur notre continent.

Hors la crise des subprimes a commencé juste avant les J.O. de pékin.

Mais à l’époque, les médias préféraient nous parler de la flambée des cours des matières des matières premières justifiée selon eux par cette formidable croissance chinoise à deux chiffres qui était en marche depuis 15 ans.

Aucun médias ni homme politique, ne pris la peine de freiner cet enthousiasme en faisant l’analyse simple que tous les pays qui avaient eu à connaitre un tel événement, avaient eux aussi connu des années magnifiques de développement.

Par contre les années suivantes n’avaient pas forcément été mirobolantes

L’Argentine a connu une crise économique profonde entre 1998 et 2002,10 ans après l’organisation de la coupe du monde, et ce alors qu’on nous vantait le modèle argentin.

Dernier exemples en date : La Grèce. Les J.O. d’Athènes laissèrent le pays dans un état financier catastrophique.

Qu’allait faire la Chine. Résister, ou s’écrouler. Lorsque moins de deux ans après, un pays perd, selon les chiffres officiels, près de la moitié de sa croissance on peut dire qu’il est touché par la crise.

Mais à l’époque, M Sarkozy pourtant président de l’Europe n’avait rien vu venir.

Je ne m’en tiendrais qu’à ces deux exemples. Le plus grave c’est que M Sarkozy continue à réagir et non pas a gouverner. Ou alors il a mis en place une politique à long terme qu’il ne veut pas nous dire.

Si je peux être aussi affirmatif, c’est tout simplement parce que 3 mois après  chacune de ces annonces prévisionnelles soit sur la croissance soit sur la progression du chômage, Me Lagarde passe pour une demeurée ! (ce qu’elle n’est pas)

De plus les statisticiens français de l’INSEE sont connus et reconnus pour leur travail.

La politique de gouvernance de M Sarkozy est basée sur le mensonge et le non dit aux Français

Quand M Sarkozy fait annoncer 1,5% de décroissance  alors qu’il sait que la récession sera au minimum de 3 % il réagit en cachant la vérité aux Français.

Quand M Sarkozy fait annoncer 300 000 suppressions d’emplois pour 2009, il réagit en cachant la vérité aux Français.

Certains grands dirigeants n’hésitaient pas à promettre à leur peuple du sang et des larmes. Avec M Sarkozy tout va toujours très bien.

Mais ce qu’a tendance a oublié M Sarkozy c’est qu’à long terme la réactivité du lièvre est toujours battue par la gouvernance plus lente et moins spectaculaire certes, mais qui permet d’obtenir les résultats en portant la société sur son dos au moment de passer la ligne d’arrivée.

Gouverner c’est prévoir, et prévoir consisterait pour M Sarkozy à une politique de prévention à privilégié une politique de répression.

A construire plus d’écoles que de prisons. Si quand on ouvre une école on ferme une prison (Victor Hugo) il est aujourd’hui évident que quand on ouvres des prisons on ferme des écoles.

C’est un choix qui n’est pas sans conséquence à long terme.

Un choix réfléchi, un choix de gouvernement .