desirrepublicain

Dominique Bussereau, ne veut pas le reconnaitre, je le comprends.

Dans le conflit qui oppose Nicolas Sarkozy, son gouvernement et sa façon de voir le transport, à savoir un transport contrôlé pour parti par des finances privées (groupe financier) , face à un service public de transport, nous vivons en ce moment la démonstration que le service public à la Française, quoiqu’on en dise certains, garde un avantage net sur l’entreprise privée concurrentielle.

Comme le dit Dominique Bussereau

 «On ne peut pas considérer que ce mode de transport qui est fondamental entre la France et l'Angleterre, entre l'Angleterre et la Belgique et le reste du continent européen ne fonctionne pas parce qu'il y a de la neige à l'extérieur»,

Effectivement…

Le pire c’est que Guillaume Pépy président de la SNCF va se faire tirer les oreilles par Nicolas Sarkozy à cause des problèmes posés par le Channel, alors qu’il aurait très bien pu être féliciter si nous considérons le fait que les départs de noël durant le week end qui vient de se passer, certes ont eu quelques retard (20 à 45 minutes) mais que tous les TGV ont roulé et sont arrivés à bon quai transportant ainsi plusieurs centaines de milliers de voyageurs sur leur lieu de vacances.

Seul soucis les TGV roulaient à 220 au lieu de 300 km / h ce qui explique le dit retard.

Les RER ont également quelques retards, mais roulent, sauf lorsque les conducteurs sont en grève.

C’est une vérité de lapalissade, mais il est bon de le rappeler au moment où nous entrons dans le 12 ème jour de conflit pour ce qui concerne les conducteurs de la ligne A et 3 ème jours pour les conducteurs de la ligne B

Si je le rappelle c’est parce que le conflit des routiers lui n’avait même pas commence qu’il était réglé.

A peine les routiers avaient ils menacé de bloquer les MIN et l’approvisionnement des Hyper et Supermarchés pour les fêtes qu’ils avaient obtenu ce qu’ils demandaient

Il y a eu, dans ce conflit, 3 médiateurs nommés par le gouvernement. Dominique Bussereau lui-même s’est invité à la table des négociations, et en deux jours le conflit était réglé.

Les syndicats avec une délégation intersyndicale (CFDT, FO, CGT, CFE-CGC et CTFC) et les entreprises étaient réunies autour d’une même table par le gouvernement.

Les augmentations seront de l'ordre de 170 euros mensuels pour les bas salaires et de 100 à 120 euros pour les plus hauts.

L'accord prévoit aussi la revalorisation des frais de déplacements de 3%, et la tenue d’états généraux du transport routier au premier semestre 2010, qui permettront notamment d’aborder la question d’un 13 e mois et d'une modernisation de la convention collective

Au niveau du RER A ce que réclament les conducteurs c’est une hausse de salaire de 120 à 150 € mensuel alors que  le salaire d’un conducteur de RER varie de 1.909 euros en début de carrière pour se finir à 2.829 euros en fin de carrière.

Soit une hausse prime qui représente 5 à 8 % du salaire.

Ce qu’il faut remarquer dans un tel conflit c’est qu’alors que les revendications sont fortes et prennent aussi la sécurité, le gouvernement n’a toujours pas envoyé de médiateurs et les usagers se plaignent légitimement

Ainsi la Fédération des usagers des transports et des services publics lance aussi un appel au gouvernement pour qu'il intervienne et donne des consignes fermes à la RATP pour qu'elle améliore de manière décisive la qualité du dialogue social dans l'entreprise et pour éviter que la Régie Autonome des Transports Parisiens prenne la place de la SNCF en tant que service public qui bat tous les records en matière de grève

Mais ce que  je constate aussi c’est que depuis 4 jours les voyageurs se sont empilés et n’ont pas pu rentrés et ni M Bussereau, ni M Sarkozy, ni M Bernard Kouchner .en temps que ministre des affaires étrangères ne sont intervenus directement pour le leur permettre.

Etait il si compliqué (?) de passer un accord tripartite entre la Grande Bretagne et Eurostar pour que la France prenne dans premier temps, en charge toutes les personnes en possession d’un ticket d’Eurostar, afin de les rapatrier via  un Ferry, dans un deuxième temps se fasse rembourser par Eurostar car que je sache, l’océan ne gèle pas.

Cela aurait évité à de nombreuses personnes de devoir passer, 3 jours à l’hôtel…Oui ça a fait marcher l’hôtellerie …Mais Nicolas et Gordon qui ont écrit il y a peu un article dans le Wall-Street Journal, pour proposer un pacte mondial de régulation bancaire, ne peuvent il pas s’entendre pour proposer un pacte européen de transport des voyageurs qui fasse que le transport des voyageurs soit assurer par n’importe quel temps  en Europe ?

Encore une fois, je constate que le transport et le flux en général de marchandises, tant mieux pour les routiers, est prioritaire en France et en Europe.

Nous avons la chance en France d’avoir su , pour l’instant préserver un service public ferroviaire qui nous permet de pouvoir nous rendre un peu partout dans l’hexagone à des prix compétitifs par tous temps.

Ce qu’il nous manque aujourd’hui c’est un réseau ferre régional plus dense.

Un réseau ferré qui soit correctement entretenu, avec du matériel lui-même correctement entretenu afin qu’il puisse rouler par n’importe quelles températures.

Nous voyons aujourd’hui que les économies de bout de chandelle, pratiquées par le secteur marchand là où il n’a pas être, se payent fatalement, un jour ou l’autre.

Pour info petit histoire d’Eurostar

Originalement, chaque entreprise ferroviaire participant dans le projet Eurostar gérait l'exploitation technique et commerciale sur son territoire, c.a.d. la SNCF en France, la SNCB/ NMBS en Belgique et les European Passenger Services  (EPS) de British Railways

Au cours de la privatisation, EPS fut vendu à la nouvelle entreprise London and Continental Railways  (L&CR), qui changeait le nom de EPS à Eurostar (UK) Ltd, court EUKL. L&CR avait aussi acquit Union Railway, la filiale de British Railways pour la construction du Channel Tunnel Rail Link.

Quand en 1998, L&CR vivait une grande crise financière, la gérance de EUKL fut adjugée à une autre entreprise, Inter Capital and Regional Railways  (ICRR), dont la National Express Group  britannique détenait 40% du capital, la SNCF 35%, la SNCB/NMBS de Belgique 15% et -- comme partenaire silencieux –British Airways 10%.

Ce "management contract" expire en 2010.

En 1999, ICRR, SNCF et SNCB/NMBS formaient l'entreprise Eurostar Group Ltd avec son siège à Londres pour mettre la gestion commerciale du projet Eurostar dans les mains d'une direction unique. Avec sa participation directe et son poids dans le capital de ICRR, la SNCF joue un rôle prépondérant dans Eurostar Group Ltd.

Guillaume Pépy, le président de la SNCF est aussi président ("chairman") de Eurostar Group Ltd. Le Directeur Général ("Chief Operating Officer") est depuis 2002 Richard Brown, qui avant dirigeait  National Express Group depuis 1996 et jouait, avant son avancement au poste de directeur général, le rôle de Directeur commercial d'Eurostar Group et membre du comité de direction d'Eurostar.

A compter du 1er janvier 2010, les actionnaires mettront en place une nouvelle équipe de direction. Richard Brown, Directeur Général d’Eurostar depuis 2002, sera nommé Président non-exécutif d’Eurostar, en remplacement de Guillaume Pepy, Président d’Eurostar depuis février 1998. Nicolas Petrovic, actuel Directeur Général adjoint, deviendra Directeur Général.