Quand Woerth nous prend pour des gogos (06/01/2011)
Pendant que droite et gauche s’entredéchirent sur les 35 h, et que la droite se fait l’avocat des 35h, dans son entretien au Figaro du 05/01/2011, M Woerth prépare sa défense.
Certains points peuvent paraître plus qu’étonnants !
Concernant l’affaire de l’hippodrome, M Woerth développe l’argumentation suivante
(…) Or, l'État n'a pas à être propriétaire d'un hippodrome. Au lieu de 45 000 euros de loyer annuel, il vaut mieux encaisser 2,5 millions, soit plus de cinquante ans de loyers.
Alors comme ça si nous suivons l’argument de M Woerth voila des années que
d’une part l’Etat aurait pu se défaire d’un hippodrome, mais surtout l’acheteur s’est fait avoir gros comme une maison comme dirait mon grand père !
En effet, mettez vous un instant à la place de l’acheteur et posez vous la question suivante :
Achèteriez vous un bien qui correspond à 50 ans de loyers soit 600 mensualités ?
Pas moi !
Autant donner la même somme à une association philantrophique qui achèera ainsi le bien à son nom et me permettra de defiscaliser une partie de la dite somme .
Si on me propose un bien immobilier, terrain, appartement ou maison, qui correspond à 240 mois de loyers j’accepte, s’il correspond à 300 mois peut être, 360 mois là j’hésite mais franchement 600 mensualités …je refuse !
Alors comme je pense que la Société des Courses de Compiègne, même s’il est une association est tout sauf philanthrope, et ne se tirera pas une balle dans le pied en terme de gestion immobilière, il doit y avoir anguille sous roche !
Ce que nous apprenons dans cet article c’est que M Woerth a passé 6 ou 7 minutes sur le dossier et que comme il y avait un désaccord entre les domaines et le ministère de l’agriculture, Matignon a tranché.
Je cite M Woerth « France Domaine a considéré qu'il ne s'agissait pas d'un bien forestier, donc une loi n'était pas nécessaire pour le vendre. Les fonctionnaires du ministère de l'Agriculture peuvent avoir une autre analyse (…) Ce dossier m'a occupé six minutes, peut-être sept. Le 12 mars 2010, c'est Matignon qui a tranché lors d'une réunion interministérielle informelle. Y assistaient les représentants de Bercy et de l'Agriculture. Le cabinet du premier ministre a arbitré dans le sens de France Domaine. »
Il y a donc un début d’explication. En dehors du domaine législatif, s’il ne s’agit pas d’un domaine forestier comme le disait France Domaine alors oui le loyer peut être très élevé dans un lieu comme Compiègne, par contre si comme le dit le ministère de l’agriculture il s’agit d’un bien forestier….non seulement M Woerth et le gouvernement aurait agi précipitamment, qui plus est la Société des Courses de Compiègne aurait fait une très mauvaise affaire.
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