desirrepublicain

un petit point sur l'économie car j'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi

Nicolas Sarkozy veut à tout prix défendre le AAA de la France.
Je me demande bien pourquoi.
Il nous avance l’argument du prix de l’emprunt à long terme, pourquoi pas ?
Je regarde alors certains pays, des grandes nations bien sur qui ont perdu leur 3A, tels les Etats-Unis, le Japon ou qui peut être (je ne sais pas) ne l’ont pas eu depuis longtemps
En tout cas je suis étonné de constaté que les taux de la Suisse qui elle a son fameux 3A son extrêmement bas (moins de 1% à 10 ans)
Quel est aujourd’hui l’avantage pour la France de conserver ce triple A, si les taux auxquels elle doit emprunter sont presque 2 fois supérieurs à ceux d’un pays noté AA+ ?
Les Etats-Unis font aujourd’hui des emprunts à 10 ans à des taux proches de 2% et emprunter à 30 ans coute moins cher aux Etats-Unis qu’emprunter sur 10 ans en France !
Alors pourquoi défendre ce fameux triple A ?

Qu’est-ce que l’économie Française a à gagner en conservant ce triple A ?
L’Europe a besoin du triple A Français plus que la France elle-même !
Mais en échange de quoi ?
Car le triple A n’assure pas des prêts à taux faibles j’en veux pour preuve le Japon à des taux proches de 1 %

http://www.bloomberg.com/markets/rates-bonds/government-bonds/us/

Mais Nicolas Sarkozy ne doit pas montrer qu’il a céder une nouvelle fois à l’Allemagne. Donc il attaque sur un thème qui fait clivage, les arrêts maladies !

Après 10 ans au pouvoir et 5 ans à la tête de l’Etat, Nicolas Sarkozy se rend « enfin » compte que les arrêts maladies s’ils ne progressent pas ne régressent pas non plus !

Encore mieux, il « se rend compte » qu’il y a des disparités et que les indemnités journalières progressent plus dans les grandes entreprises qu’elles soient publiques ou privées.

Par contre il ne souligne pas le fait qu’il y a des disparités régionales, pourtant ce point avait été souligné par la Cours des Comptes dans son rapport sur la sécurité sociale en 2006 indiquait que « les fortes différences territoriales existantes qui varient toujours dans une proportion de 1 à 3 ne peuvent guère être expliquées par la structure socioprofessionnelle de la population active des départements »
Ca parait évident ! Mais c’est toujours mieux de le rappeler !

NICOLAS SARKOZY C’EST LE CNR DU PATRONNAT
Si nous poussons au bout le raisonnement de Nicolas Sarkozy tel qu’il a esquissé aujourd’hui à Bordeaux, il faudrait précariser au maximum les salariés quelque soit leur statut, de façon non seulement à s’assurer de leur présence, mais également à les mettre en concurrence tous les jours.
et les disparités sont importantes quelles que soient
Nous reviendrions ainsi dans une société où l’emploi journalier serait la règle et le CDI l’exception tel que ce fut le cas avant 1973 !

Certains salariés s’arrêtent pour pouvoir s’occuper d’un proche malade.
Effectivement, si dans la fonction publique particulièrement l’enseignement, la fonction publique territoriale et pour partie

La progression du nombre de jours n’est pas anodine particulièrement dans le secteur public.
Je mets à part la fonction publique territoriale car les employés de cette fonction publique ne sont pas rattachés directement à l’Etat et ont ou peuvent avoir un contact très direct avec leurs employeurs notamment dans les petites mairies qui restent majoritaires ; de plus le statut de « fonctionnaire territorial » même s’il est récent (1983) n’a été qu’ « une » évolution pour les employés communaux qui vont partir à la retraite.
La première vague de départ massif à la retraite est prévue en 2012 !

Il n’est donc pas illogique que dans le public comme dans privé, certaines personnes qui ont fait des travaux pénibles et qui sont proches de la retraite soient plus fragilisées et plus souvent en arrêt maladie.

Cet aspect n’est pas du tout pris en compte !

Nous avons toute une génération du baby boom (notamment des femmes) qui a commencé à travaillé au début des années 70 ou au moment du choc pétrolier qui est en train d’essayer de travailler suffisamment longtemps dans des travaux pénibles (caisses, bâtiment...) on a déjà rajouter des annuités de cotisation à cette population, on lui a réduit le montant de ses pensions et aujourd’hui on va lui dire que si elle tombe malade , il y aura un jour de plus à sa charge !


Pendant ce temps, le gouvernement lui continue à compresser les effectifs dans les hôpitaux, dans les gendarmeries, dans les commissariats , ne payant pas les heures supplémentaires, empêchant ou faisant tout pour empêcher les personnels de prendre les jours qu’ils ont accumulé dans leur compte épargne temps !

Alors au final ....Que feront les fonctionnaires comme les salariés des grandes entreprises ?
Pas de hausse de salaire voir une baisse de la prime dans certains ministères,
Une non reconnaissance de leur travail par leur DRH...
Un Stress qui s’accroit avec la crise

Un autre type d’arrêt qui a tendance à se développer avec le vieillissement de la population, et donc auquel Nicolas Sarkozy ne devrait pas être insensible (Alzheimer, Canicule...) est celui qui est pris lorsqu’un proche tombe malade.
La question que nous devons alors nous poser est qu’est ce qui coûte le plus cher à la société ?
L’absence d’une journée (voir 2) du salarié pour être près de la personne malade, ou la prise en charge par la société de nuitées d’hospitalisation ?
Je pense connaitre la réponse...et je suis certain que mon point de vue ne sera pas partagé par M Sarkozy