desirrepublicain

La TVA n’est qu’une taxe supplémentaire et n’a jamais rien eu de sociale.

Comme je l’ai mis dans de précédents articles, elle peut à un moment donné être utile pour faire rentrer de l’argent dans les caisses, si elle est conjuguée à d’autres décisions comme ce fut le cas de 95 à 99 ! (TVA à 20,6% + impôt sur le revenu à + de 50 % )

Mais ce n’est pas une TVA forte qui nous fera gagner la bataille de la compétitivité ni le seul fait comme le souligne Alexandre de Tarle (dans sa chronique du J.D.D) nous devons robotiser et innover.

Nous sommes à un moment où si effectivement les entreprises doivent innover, nous devons aussi nous protéger comme le font certains marchés et aussi penser l’avenir.

Pour cela en matière de fiscalité ce n’est pas la TVA qui doit être mise en place !

Je peux me tromper dans mon analyse mais plutôt qu’à la crise 1929 je pense nous sommes plus près de celle que nous avons connu dernièrement et qui fut assez longue en 1992 /1993.

Comme le dit M De Tarlé

Pour gagner la bataille de la compétitivité, il faut aussi miser sur l’innovation. Innovation dans le process industriel. Cela passe notamment par la robotisation. En France, on compte quatre fois moins de robots dans les entreprises qu’en Allemagne

http://www.lejdd.fr/Chroniques/Axel-de-Tarle/La-chronique-d-Axel-de-Tarle-447000/

Effectivement en France nous comptons moins de robots j’en prends acte ; Hors pendant 10 ans dans la période que j’évoque  l’industrie française s’était  robotiser et avait misé sur l’innovation

Je veux par rapport au point que soulève M De Tarlé revenir à cette période de crise que nous avons connu au début des années 90 !

Les salariés s’étaient vu demandé des efforts qu’ils avaient acceptés (particulièrement dans le secteur automobile) pour quel résultat ?

Pour des mises à la retraite anticipés dans des entreprises telle qu’Alcatel, pour s’entendre dire (on n’a pas osé leur dire en face d’ailleurs) qu’employer des Roumains sans robot en Roumanie pour fabriquer des automobiles coutait moins cher que fabriquer des automobiles en France avec des robots et moins de personnel !

Peut être que Renault puisque c’est de cette entreprise dont nous parlons va signifier à ces travailleurs Roumains qu’aujourd’hui ils sont trop chers par rapport aux travailleurs Marocains et délocaliser ses entreprises Roumaines au Maroc …peut être , peut être pas !

Lorsqu’on arrive à de tels comportement où l’employeur ne prend pas en considération la formation, le développement social et l’avenir de l’employé mais le seul cout de revient du produit alors nous devons réagir et imposer une taxe mais pas au niveau Français, au niveau européen !

De sorte que tout produit fabriqué et assemblé hors Europe sera surtaxé à hauteur des charges patronales et salariales du pays pratiquant la politique sociale la plus protectrice.

Si le produit est fabriqué hors Europe et assemblé sur le territoire la  surtaxe qui sera appliquée ne concernera que les charges patronales.

Il faut également que l’Europe sociale se développe.

Depuis cette période où nous avons connu cette grande crise 1993, qui correspond à quelques années près à la chute du mur de Berlin, étonnamment les populations des anciens Pays du  bloc de l’Est n’en ont pas profité.

 Si leur situation s’est tout de même un peu améliorer , disons que c’est moins pire que sous le régime communiste.

Ces pays n’ont pas connu une grande croissance et un grand essor économique à l’image de la France, l’Angleterre, l’Italie après guerre..Pourtant il y a beaucoup de choses à construire ou à reconstruire, mais l’exploitation des populations par un système très rapidement devenu purement financier n’a pas permis de faire progresser socialement la population.

Aujourd’hui elles ont la liberté d’expression, la démocratie etc. (sauf en Hongrie) mais économiquement et socialement nous pouvons considérer que nous avons,au niveau européen, pour l’instant, échoué.

L’avenir de l’Europe est là !

Permettre à ces pays de se développer socialement et d’avoir des services publics et définir lesquels.

Réfléchir à des financements équilibrés pour mettre en place ces services.

Revenir sur la règle de la concurrence libre et non faussée pour ces services qui doivent être mis en place à l’échelle européenne de sorte qu’ils soient accessibles à tous !

Ex : Nous devons pouvoir nous déplacer de l’est à l’ouest de l’Europe facilement  sans que le cout ne soit prohibitif, l’accès au chauffage pour tous en Europe doit être une règle un droit, un prix social doit être mis en place au niveau européen (qu’il s’agisse de l’électricité, du gaz ou d’une autre énergie) idem pour la santé …

Nous ne pourrons financer cela qu’en créant des emplois au niveau européen

Pour cela il faut que nous n’ayons aucune hésitation quant au fait qu’un produit (qu’il soit vestimentaire ou autre) fabriqué hors Europe soit taxé à plus de 50 % lorsqu’il rentre sur le territoire de la C.E.

Nous pouvons même exiger des normes sociales et là ce sont les syndicats (ouvriers comme patronaux) qui ont un rôle importants à jouer !

Car ne soyons pas naïfs ; peut on imaginer lorsque nous voyons des pulls vendus à 10 € TTC voir moins cela signifie qu’ils ont été achetés au grossiste à un prix de 3 € et que ce dernier les aura donc acheté à un prix de 1 € pièce…

Qui peut travailler à ce prix là et dans quelles conditions ? Des hommes, des femmes, des femmes enceintes, des enfants oui des enfants, de quel âge au fait ?

Est ce dans de telles conditions que l'on nous veut nous amener  quand on nous dit que le travail est trop cher ?

Dernièrement une entreprise de montage de panneaux photovoltaïques était en redressement judiciaire en France, pendant ce temps on apprenait que son principal concurrent était chinois et en s’intéressant à l’actualité que 9 travailleurs étaient décédés en travaillant dans cette entreprise tant les conditions de travail y sont difficiles. Leurs femmes manifestaient leur colère !

Peut-on continuer à le tolérer….

Si une TVA doit être mise en place c’est pour les produits fabriqués hors Europe qui sera variable en fonction des conditions sociales et du respect ou non de norme environnementale que l’Europe s’est engagée à respecter !

Pour ce qui concerne nos problèmes ils se régleront de façons fiscales et avec des  cotisations (CSG, CRDS) s’ils concernent des problèmes sociaux.

Mr Sarkozy l’avait « oublié »   lorsqu’en 2008 il a augmenté la CRDS et baissé la CSG mais c’est vrai la France n’était pas en crise et il avait pu instaurer le bouclier fiscal !

La seule seule qu'il faut revoir c'est la progressivité de la CSG ..