florent1968

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/09/2007

QUAND LA FAILLITE NE TOUCHE PAS LE CAC 40/strong>

Meme si je n'apprécie pas beaucoup Thierry Ardison, je ne peux que reconnaitre qu'en quelques images et quelques phrases il a parfaitement résumé ce qui c'était passé en 4 ans dans les entreprises coté en bourse ! Plus de profit, plus de licenciements.
Les dirigeants de ces entreprises et leurs actionnaires vont avoir un nouvel avantage pour les remercier de leur contribution à l'économie française: Le bouclier fiscal




SCANDALEUX !!!
Vidéo envoyée par SegoleneTV
françois Fillon a déclare que la France était en faillite.


Petit rappel de la faillite sous la gauche
extrait de l'entretient PPDA JOPIN du 16 mars 2000
TF1 : On a un peu le sentiment, à regarder toutes ces manifestations qui pullulent depuis quelques jours, et singulièrement aujourd'hui, qu'au fond elles ont été attisées par le fait que l'argent afflue, semble-t-il, dans les caisses de l'Etat, actuellement. Je voudrais vous demander de répondre très directement, et si possible sans préambule, à cette question assez simple que se posent tous les Français. On leur demande d'être extrêmement économes, de faire attention, d'équilibrer leur budget sinon il y a un coup de téléphone de la banque : on demande la même chose aux entreprises et c'est bien la moindre des choses. Pourquoi l'Etat est-il incapable de nous dire au milliard près ce qu'il a exactement dans ses comptes ?
Lionel Jospin : "Il y a eu un problème en 1999, quand on a parlé de cette "cagnotte", parce que les prévisions budgétaires de l'Etat, ce qu'on appelle la loi de finances initiale, sont faites au mois d'août de l'année précédente. Pour préparer le budget, par exemple de 1999. Cela a été fait en août 1998 et, à ce moment là, il y avait la crise asiatique, il y avait un trou d'air. Nous avions fait des prévisions de croissance légèrement inférieures à 3 %, - 2,7 - et l'opposition nous a dit : "Vous êtes trop optimistes ; la crise asiatique va faire que vous n'aurez ni la croissance ni les recettes que vous escomptez". Et nous avons en partie révisé nos chiffres à la baisse. Et puis finalement, l'économie française a surmonté le trou d'air de la crise asiatique beaucoup mieux qu'on ne le pensait, a continué sur son élan, sur cette dynamique que je crois nous avions contribué à créer, si bien qu'on s'est retrouvés avec des évaluations en fait trop pessimistes et des résultats meilleurs. C'est ça qu'on a appelé "la cagnotte" en 1999."'

TF1 : Mais il y a eu un "feuilleton", parce que plusieurs chiffres ont été donnés de ci de là.
Lionel Jospin : "Oui, mais comme justement je tiens à un rapport de vérité avec les Français, qui pour moi en tout cas est absolument essentiel dans ma fonction, je suis heureux de pouvoir parler de ces problèmes aujourd'hui. Et c'est aussi pour cela que je ne voulais pas que ces interrogations se reproduisent en l'an 2000, pour le projet de loi de Finances 2000. Et c'est pourquoi j'ai proposé qu'il y ait un collectif budgétaire au printemps. Et c'est de celui-ci que nous allons parler ce soir, car nous aurons aussi des surplus de recettes en 2000. Et la question qui est posée aujourd'hui et notamment ce soir - et nous en avons parlé entre les ministres - est de savoir ce que nous voulons en faire. Et je vous le dirai dans quelques instants."
TF1 : Si j'ai bien compris, il y a eu 30 milliards de plus en 99 et il y en aura 50 milliards de plus en 2000.
Lionel Jospin : "C'est cela."

TF1 : Justement, sur la sémantique : vous dites "cagnotte", surplus fiscal ou moins de déficit, comme disent MM. Trichet ou Seguin... Peu importe, c'est là.
Lionel Jospin : "Exactement. A partir du moment où un mot a trouvé du succès, où il a été répandu dans l'opinion, où les médias l'ont repris, rien ne sert de le chicaner. Mais cette cagnotte, ces 50 milliards de recettes fiscales et non fiscales supplémentaires pour l'an 2000, dont on va évoquer l'attribution, c'est la cagnotte de tous les Français, c'est le produit de leurs efforts, de l'effort des entreprises, de l'effort des salariés, des créateurs, de tout le monde.
Et c'est aussi je crois en partie la sanction positive d'une politique économique qui a été juste et d'une gestion de ce Gouvernement qui est correcte. Alors, ce que j'ai envie de vous dire, puisque parfois on m'attribue cette cagnotte - on dit "la cagnotte de Jospin" - moi je préfère honnêtement être responsable d'une cagnotte que d'être responsable d'un trou dans la caisse. Et quand nous sommes arrivés, il y avait quelques trous dans la caisse : le trou de la Sécurité sociale par exemple, un déficit public considérable. Nous, nous avons agi avec les Français, mais dans notre fonction gouvernementale, pour rétablir ce surplus de richesses. Et on ne va quand même pas, parce que sinon on serait dans un plein paradoxe, se désespérer parce qu'on a des ressources supplémentaires."

TF1 : Quand on a des ressources supplémentaires, en général, on attise les idées, on aiguise les différents envieux. Il y a eu un concours d'idées tout à fait hétéroclites, y compris dans votre propre camp. Des gens ont proposé que l'on baisse les impôts - impôts sur le revenu, TVA, taxe d'habitation, certains ont parlé de la redevance, d'autres des impôts pétroliers par exemple - ; d'autres disent qu'il faut surtout en profiter pour réduire le déficit ; d'autres disent : "Profitons de cela pour accroître la dépense sociale en aidant à l'augmentation des minima sociaux." Qu'est-ce que vous avez définitivement choisi, qu'est-ce que vous pouvez nous annoncer maintenant ?
Lionel Jospin : "Ce débat était normal et reste normal d'ailleurs, il se poursuivra au Parlement quand nous présenterons ce texte de révision du budget, ce collectif de printemps. Il est normal - et c'est cela la démocratie - : chacun exprime son point de vue. Alors, il y a trois objectifs possibles, à partir du moment où l'on est d'accord entre le législatif - du moins la majorité - et l'exécutif sur l'évaluation de ce surplus de recettes, de cette cagnotte, à 50 milliards de francs. On a trois objectifs : baisser le déficit du budget davantage, alléger les impôts et augmenter les dépenses. Voilà les trois choix possibles. Parce que, de toute façon, cet argent va quelque part. Il n'est pas enterré, il n'est pas dissimulé. Donc, il sert."

TF1 : Vous irez dans les trois directions et dans quelles proportions ?
Lionel Jospin : "Nous considérons, que dans la mesure où à l'issue de la discussion sur la cagnotte 99, - comme justement, nous n'avions pas pris les choses suffisamment à temps, - une partie essentielle de ce surplus a été au déficit budgétaire, du coup la façon dont la France réduit ses déficits budgétaires dans l'Europe a été en 99 plus rapide, nous pensons que nous devons consacrer ces 50 milliards à un certain nombre de dépenses et essentiellement à des allégements d'impôts. C'est dans cette double direction que nous irons. Si jamais, il se révélait que plus tard ces surplus étaient plus importants - parce qu'il est quand même très difficile de dire, en mars, quelles seront exactement les rentrées fiscales ou non fiscales pendant toute l'année 2000 - le solde, à ce moment-là, pourrait aller au déficit. C'est pourquoi, aujourd'hui, il nous paraît nécessaire de privilégier quelques dépenses et surtout des allégements fiscaux."

TF1 : Commençons par le "surtout", par les allégements fiscaux. Dans quelle direction : impôts sur le revenu, TVA...?
Lionel Jospin : "D'abord, je vous dis un mot de la répartition. Sur ces 50 milliards, nous pensons que 10 milliards peuvent aller à ces dépenses supplémentaires et 40 milliards à l'allégement d'impôts.
C'est donc le choix que nous faisons. Ces allégements d'impôts, nous pensons que nous devons les orienter vers la croissance, vers la réduction des inégalités, donc notamment pour mettre en cause les impôts les plus injustes, c'est-à-dire ceux qui sont payés de la même manière quelles que soient les ressources des personnes - la taxe d'habitation, la TVA. Donc, les trois choix que nous faisons, c'est : diminution de la taxe d'habitation, diminution de l'impôt sur le revenu, diminution de la TVA."
TF1 : Dans quelles proportions pour chacun d'entre eux ?
Lionel Jospin : "La taxe d'habitation sera réduite de 11 milliards. On pourra y revenir si vous voulez, parce que si je donne des indications précises, on pourra voir comment cela peut toucher très directement un certain nombre de gens. La taxe d'habitation représentera 11 milliards par la suppression de ce que l'on appelle la part régionale de la taxe d'habitation. Il y a une part régionale, une part départementale et une part communale..."

TF1 : La part régionale, c'est à peu près 20 %, 25 % de la taxe d'habitation quand on reçoit son avis ?
Lionel Jospin : "Oui. Et nous ferons aussi, sur cette taxe d'habitation, une extension de ce que l'on appelle les dégrèvement fiscaux pour les personnes qui ont le plus de mal à payer cet impôt. Cela, c'est le premier paquet : 11 milliards. Le deuxième, c'est un abaissement de l'impôt sur le revenu pour un montant également de 11 milliards, en touchant là les deux plus basses tranches de l'impôt sur le revenu."

TF1 : Et uniquement ces deux-là ?
Lionel Jospin : "Uniquement ces deux-là à ce stade, c'est-à-dire dans le collectif de printemps pour 2000. Nous avons l'intention, de pousser notre politique de réduction des impôts dans le domaine de l'impôt sur le revenu. Les deux plus basses tranches
. Cela vise directement non seulement, évidemment, les catégories les moins favorisées mais qui payent quand même l'impôt sur le revenu, mais cela a aussi pour objectif de faciliter le retour à l'emploi. Nous savons qu'un certain nombre d'hommes et de femmes - alors qu'aujourd'hui l'activité économique est forte, que dans un certain nombre de secteurs on ne trouve pas toujours des personnes désormais, même si le chômage reste encore important, un certain nombre de gens qui touchent par exemple des minima sociaux sont découragés de reprendre un emploi parce qu'ils vont être pénalisés fiscalement. En agissant sur ces deux plus basses tranches, nous incitons le retour à l'emploi. C'est le deuxième paquet. Et le troisième, c'est la TVA."

TF1 : C'est 1 point, c'est ciblé selon les produits ?
Lionel Jospin : "Non. Nous pensons qu'il faut prendre une décision simple, claire, visible par tous les Français et vérifiable aussi par tous les Français. Donc, nous proposons de baisser d'un point la TVA."

TF1 : Donc on passe à 19,6.
Lionel Jospin : "On passe de 20,6 à 19,6. C'est le taux normal de la TVA que nous baissons d'un point. C'est la moitié de la hausse qu'avait fait Monsieur A. Juppé. Mais, nous avions déjà baissé la TVA par des baisses ciblées justement. Là, c'est un point, donc, c'est extrêmement clair. Cela peut être vérifié par tous les Français, y compris sur les prix des produits. Cela représente 18 milliards de francs. 11, 11, 18 : 40 milliards de francs. Voilà les annonces d'allégements de l'impôt que je voulais faire ce soir. Et je peux naturellement les préciser pour mesurer, pour chaque impôt, ou pour les deux premiers - taxe d'habitation bien sûr et impôt sur revenu - les conséquences pratiques pour des couples ou des ménages."

(…)

TF1 : Sur la croissance, les 3,5%, cela va être à peu près 3,5% cette année ?
Lionel Jospin : "C'est la prévision aujourd'hui."

TF1 : C'est grâce à vous ou c'est grâce à la marche du monde ?
Lionel Jospin : "Quand nous sommes arrivés - je l'ai dit -, il y avait un certain état de blocage et de dépression dans le pays. C'est pour anticiper sur lui et aussi sur des choix économiques douloureux que le précédent gouvernement devait faire qu'il y a eu cette dissolution. Je crois que nous avons fait plusieurs choses qui ont été importantes au début. D'abord, nous avons bien compris, dans l'analyse économique, que c'était l'offre qui était bloquée et que l'offre était bloquée parce qu'il n'y avait pas suffisamment de demande. Et nous avons favorisé la demande. Par là même, nous avons encouragé la reprise de la consommation. La deuxième chose que nous avons faite, c'est que nous avons dit : "ce gouvernement fixe comme première priorité la lutte contre le chômage, la lutte pour l'emploi. Il sait que c'est la première préoccupation des Français. Cela sera donc sa première priorité. Il accepte d'être jugé par les Français sur cette question centrale du chômage". Et nous avons combiné des mesures volontaristes - c'est ça le sens des 35 heures, dont on peut parler d'ailleurs parce qu'elles commencent à être un succès, ou le sens des emplois-jeunes - et nous avons montré par là que le Gouvernement lui-même avait une démarche volontaire qui ne considérait pas que tout avait été fait pour lutter contre le chômage mais qu'on pouvait redonner de l'élan. Et puis en même temps, il a mené une politique réaliste sur le plan industriel, sur le plan de la maîtrise des comptes publics. Donc je crois que nous avons rétabli la confiance dans le pays. Et de ce point de vue, quand la reprise internationale s'est faite, cette fois-ci, nous en avons profité. Alors que dans le passé, nous étions à la traîne de la croissance des grands pays européens, cette fois-ci, notre taux de croissance est le double de celui de l'Italie ou de l'Allemagne."
(…)