16/05/2014
PACTE DE STABILITE : ONDE DE CHOC POUR LES COLLECTIVITES ?
Certains grands pontes nous démontrent, chiffres à l'appui que le pacte de stabilité va affecter les comptes des collectivités.
Je ne tenterais pas de les contredire. Ils ont surement raison, même si les dirigeants des collectivités salariales savent que depuis maintenant 4 ans nous sommes rentrés dans une période où le cout du personnel est stagnant voir diminuant.
En effet, de nombreux fonctionnaires territoriaux ont acquis leurs 40 années de retraite, et ne seront pas remplacés, soit parce qu'il y a eu modernisation du poste, soit parce qu'il y a eu disparition soit parce qu'il a y eu fusion des postes .
La réduction de la masse salariale de la fonction publique territoriale, même si pour certaines collectivités ne se fait pas sentir, a déjà commencée .
Il suffit pour s'en convaincre de regarder les concours d'accès . Il y a quelques années les concours pour être Rédacteur étaient organisés tous les ans, maintenant c'est tous les 18 mois;de la même façon pour être attachés les concours étaient organisés tous les 18 mois, maintenant c'est tous les 24 mois.
Ce qui ne pouvaient se faire il y a 10 ans, au moment de la création des EPCI, peut aujourd'hui se faire.
Supprimer des postes.
Et dans le pire des cas, lorsqu'un poste doit être renouveler à l'identique, il coutera beaucoup moins cher puisqu'il n'y aura pas d'ancienneté.
D'autres économies peuvent être faites. Mais elles demandent aux élus et particulièrement aux maires de renoncer à une part de leur pouvoir pour le transferer soit aux présidents des EPCI soit d'anticiper ce tranfertt particulièrement avec ceux qui seront les responsabables des métropoles.
Nous voyons par exemple que de nombreux maires de droite Républicaine, qui ont mis en avant la sécurité, vont développer dans leurs communes le nombre de policiers municipaux voir les caméras vidéo.
Pourquoi ne pas commencer à négocier avec les maires des villes voisines qui ont les mêmes objectifs ? Ou avec les présidents des EPCI...vous avouerez que lorsque vous représentez 150 000 habitants face à un vendeur de service, vous avez plus de chance d'obtenir des tarifs plus bas que lorsque vous en représentez 15 000 , 30 000 ou même 100 000 !
La réflexion peut se faire pour d'autres marchés.
Mais ça veut dire bien sur qu'il faut redéfinir le pouvoir du maire !
Il en va de même pour la réforme des 4 jours et 1/2.
Combien de maires vont nous dire que leurs communes sont en manque de personnel ou de salles alors qu'elles font partie soit d'un EPCI soit qu'à moyen terme elles sont appelées à faire parti d'une métrople ?
Pourquoi ne pas, alors que c'est possible, transferer le personnel , à l'EPCI ou à la future métropole après avoir fait un bilan de ce que possède chacune des communes en matière de personnel mais aussi en matière d'immeubles et de meubles (cars..) pouvant être mis à disposition.
Si les collectivités locales vont supporter l'effort de désendettement de l'Etat, tant demander par la classe politique dans son entier, elles ont pendant 30 ans profiter de son endettement sans pour autant demander à l'Etat qu'il n'arrête de leur verser des dotations qui leur a permis de réguler l'augmentation de leurs impôts locaux.
Durant toutes ces années, je n'ai jamais entendu un maire dire qu'il ne voulait pas de l'argent des dotations de l'Etat car il provenait de l'endettement de ce dernier.
Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |