florent1968

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23/01/2009

LE MANQUE DE COURAGE DE SARKOZY

Nicolas Sarkozy ça ne date pas d’aujourd’hui est en pleine contradiction avec lui-même.
Alors qu’il venait de prendre le pouvoir, il installa la commission Balladur afin de faire évoluer les institutions.
Le débat que nous avons donc aujourd’hui à l’assemblée ne devrait donc pas avoir lieu à moins de remettre en cause les conclusions de cette commission et les déclarations préalables qui avait faites Nicolas Sarkozy.


Je commencerais par rappeler la fin du discours de M Sarkozy en ce 12 septembre 2007 et les questions qu’il posait à l’époque.
- Mesdames et Messieurs les parlementaires, quel pouvoir donner au Parlement ? Quel rôle peut y jouer l'opposition ?
- Quels moyens de contrôle supplémentaires doivent être donnés aux assemblées ?
- Je suis réservé quant à la suppression de l'article 49-3
- Il y a un débat sur le retour à un parlementarisme plus pur ? Je n'y suis pas favorable.
- Il y a des voix qui s'élèvent pour dire que la logique du quinquennat oblige à aller vers un régime présidentiel où la séparation des pouvoirs est totale. Je crois que la France n'est pas prête à cette évolution et que les conditions ne sont pas réunies pour qu'un tel système fonctionne correctement
- Il y a une polémique récurrente sur l'indépendance de la justice. Il y a un débat pour savoir si la justice doit être une simple autorité ou un pouvoir au même titre que l'exécutif ou le législatif. Je ne suis pas favorable à une justice qui entrerait en concurrence avec les deux autres pouvoirs

Nous constatons que la plupart de ces questions ont été abordé et qu’il n’y a pas de surprise à ce que soit abordé aujourd’hui la question de la dépendance de la justice (oui vous avez bien lu DEPENDANCE) par rapport aux autres pouvoirs (exécutif et législatif)
Ne nous étonnons donc pas d’entendre parler de la remise en cause du juge d’instruction

Par contre dans ce même discours M Sarkozy disait (citant le général de Gaulle) "il faut que le chef de l'Etat en soit un (•••). Il faut que le gouvernement en soit un (•••). Il faut que le Parlement en soit un".
A partir d’une telle décélération il faut savoir ce que l’on veut. Soit permettre aux parlement de faire son travail et d’amender, soit être logique et pourquoi pas changer

Le pire c’est que dans ce discours M Sarkozy confond l’histoire de la République avec l’histoire de France. Et ce à l’époque sans choquer personne . Lorsqu’il dit
Il y a des pays comme les Etats-Unis où c'est la nation qui a fait l'Etat.
Il y a des pays comme la France où c'est l'Etat qui a fait la nation.


C’est oublier que pour Louis XIV…L’ETAT c’est lui et non la France

Ainsi depuis la Révolution c’est la République qui fait la Patrie
Dans un tel discours Nicolas Sarkozy oublie que L’Etat a renié la République

Qu’elle soit une et indivisible n’est pas le soucis de la République.
Effectivement ce n’est pas une « invention » de la Révolution Française. Mais il est bien plus importante que la République soit indivisible, laïque et démocratique que simplement « une et indivisible »Sans doute est un oubli d’un gaulliste
Dire comme le prétend Nicolas Sarkozy « En France, c'est l'Etat qui a donné la liberté et inventé les Droits de l'Homme » est un mensonge historique car encore une fois à l’époque de la Révolution l’Etat c’est le Roi qui a tout pouvoir….et c’est le peuple qui pris le pouvoir et l’a donné à la convention qui a inventé les droits de l’homme


La suite de ce discours est éloquente
(…)Je l'ai dit au cours de la campagne présidentielle : je n'ajouterai pas l'incertitude institutionnelle à la crise identitaire et sociale que traverse notre pays.
Je ne changerai pas les grands équilibres de nos institutions.
Je prends mes responsabilités.
Je ne tournerai pas la page de la Ve République.
(…)
Il ne s'agit pas de revenir aux errements du passé. Mais il s'agit d'ouvrir ce débat trop longtemps différé. C'est le rôle du Président de la République tel que l'a conçu le Général de GAULLE.

Je veux que ce débat soit un débat ouvert, ouvert à tous les partis, à toutes les écoles de pensée, à tous les Français, à toutes les sensibilités. Cette ouverture, le Président de la République doit la conduire parce qu'il est l'élu de la nation, parce qu'il est Président de tous les Français, parce que le Président de la République ne peut pas être prisonnier d'un parti, parce que le rôle du Président de la République c'est de rassembler, de parler pour tous les Français, parce que son rôle c'est d'abord de faire vivre la diversité française.
Je consulterai les partis politiques pour qu'ils puissent faire part de leur réflexion. Je vous annonce la création d'un comité qui associera des hommes politiques, des juristes, des intellectuels, auxquels je demanderai de réfléchir ensemble et me faire des propositions d'ici au 1er novembre pour que notre République devienne irréprochable. Pour que nos institutions soient adaptées aux exigences de la démocratie du XXIe siècle, qui ne sont pas celles du XIXe, ni celles d'il y a cent ans, ni celles d'il y a cinquante ans.


La commission Balladur a rendu ses conclusions, elles ont pour la plupart été adoptées sauf celles que proposaient l’opposition et c’est de là que vient le fameux temps de l’opposition.
Alors si aujourd’hui M Sarkozy veut allez plus loin qu’il prenne son courage à deux mains, convoque un congrès et s’adresse au parlement comme il en a la possibilité afin de revoir la constitution.
Pour être en totale logique avec son discours qu’il demande l’établissement d’un régime purement présidentiel dans lequel serait élu non plus un président mais une équipe présidentielle dont les deux responsables seraient par définition le Président et le Vice Président.
Le président serait bien sur responsable ….mais de cela M Sarkozy ne veut pas car il n’en pas le courage politique et surtout ne supporte pas la moindre contradiction qu'elle soit médiatique ou politique.C’est là sa faiblesse
Deuxième faiblesse : Si M Sarkozy avait un peu de reconnaissance pour ceux qui travaillent et se lèvent tôt il reviendrait sur la hausse d’indemnité qu’il s’est fait voté l’an dernier.En effet lorsqu’on demande à ceux qui touchent des primes de participer à l’effort et que l’on s’est fait augmenter de plus de 150 % on n’hésite pas à revoir son indemnité à la baisse surtout lorsqu’on n’a pas de charges !

vous pouvez retrouver l'integralité de ce discours en texte ou en vidéo sur les sites suivants

http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventi...


http://www.comite-constitutionnel.fr/pourquoi_sa_creation/