florent1968

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01/09/2007

SARKOZY : L’ENVIRONNEMENT NE CONCERNE PAS LES ANTILLES

Alors que le Président de la République (j’ai vraiment du mal a considérer Nicolas Sarkozy comme le Président de la France – putain 5 ans – mais bon c’est fait) nous rabâche les oreilles avec son « Grenelle de l’environnement » qui doit se tenir dans très peu de temps (qui abordera notamment le problème très important pour l’environnement des corridas et de l’éventuelle interdiction d’un tel spectacle aux mineurs de moins de 15 ans), nous pouvons déjà nous rendre compte que celui-ci n’a pas pris en considération la question environnementale (ou n’a pas voulu la prendre) dans la production de bananes en Guadeloupe et Martinique.


L’ouragan Dean qui a frappé les Antilles aurait pu permettre de tout mettre sur la table en convoquant non seulement les ministres de l’intérieur, de l’agriculture, du tourisme, et des Dom Tom ; ce qui fut fait mais il manquait deux ministres de poids dont un ministre d’Etat , Jean Louis Borloo , super ministère de l’Environnement et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat en charge de l’Ecologie

Tout deux auraient aimé être convié à l’Elysée. Cela «ne les regarde pas», leur a-t-on dit.

A Y REGARDER DE PRES LA PRODUCTION DE LA BANANE EST BEAUCOUP PLUS QU’UN SIMPLE PROBLEME ECONOMIQUE


Epandage de chlordécone,
Tout comme en Bretagne où les rivières ont été polluées par les lisiers de porcs, dans les Antilles ce sont l’ensemble des terres qui ont été pollué par ce phytosanitaire destiné à éradiquer le charançon.

La raison en est simple. Les plantations de bananes sont situées en Amont des terres agricoles.
Toutes les productions situées en aval ont donc été polluées et plus particulièrement celles de patates douces.

Ce phytosanitaire est si puissant que même nos amis américains l’ont interdit depuis 1976 !

Il a fallu attendre 1990 pour qu’il soit interdit en France par le gouvernement, mais tout comme bon lobby, les bananiers obtiennent du ministère de l’Agriculture trois ans de rab. Formellement interdit à partir de 1993, on retrouvera pourtant un stock de 9,5 tonnes de pesticide en… 2002, dans le hangar d’une bananeraie.
Les bananiers avaient déjà obtenu une première dérogation en 1981 après …un Ouragan !

Le pire c’est que pendant toutes ces années les épandages de chlordécone ont été pour nombre d’entres eux aériens !
Je vous laisse imaginer les conséquences non seulement pour la faune et flore mais également pour les ouvriers agricoles.
Car la seule réponse qui a été apportée est un arrêté qui s’est contenté de les interdire à moins de 50 m des cours d’eau. Qu’il y ait des hommes en dessous n’est pas pris en compte dans cet arrêté.


Le chlordécone a donc pollué toutes les Antilles.

Comme nous l’avons vu plus haut les plantations de bananes étant situées en amont des terres agricoles, il a contaminé les cultures de patates douces en aval, puis l’eau des rivières et leurs élevages d’écrevisses, les crabes en bord de mer, les bovins, le lait de vache, jusqu’au sang de 90 % des femmes enceintes.

Seules les bananes - sauf à en déguster la peau - échappent à cette contamination.


A tel point que des associations ont porté plainte pour empoisonnement et mise en danger de la vie d’autrui visant moins les bananiers que le laxisme des pouvoirs publics.
En Guadeloupe, le parquet a tenté de contester la recevabilité des plaintes.
En vain : le 2 août, la cour d’appel de Basse-Terre leur donnait le feu vert en rappelant - ironiquement ? - que le parquet est «en charge de l’intérêt collectif».


L’intérêt général de la Guadeloupe et de la Martinique ne voudrait il pas sinon que cesse la production de bananes ou que celles-ci soient produites sans produits phytosanitaires ?
Combien de citoyens Antillais vont décéder, ou avoir de graves maladies suite à cet épandage scandaleux qui a duré 30 ans et qu’il faut cesser !


L’ouragan Dean s’il est un malheur pour les plus faibles est la possibilité pour les Antilles de se tourner vers son avenir !« Dean » doit permettre de réfléchir avec les élus locaux et les populations sur ce que pourrait faire les Antilles sans la banane.
Enfin une aide conséquente doit être apportée immédiatement par l’Etat pour les plus faibles.
Dans un deuxième temps la France se tournera vers l’Europe pour mettre en œuvre une politique de production respectueuse de l’environnement aux Antilles.

Des produits Antillais bio, c’est un virage qui peut être pris ; qui doit être pris , maintenant.