09/10/2009
L’ENFER OU LE PARADIS
Hier dans à la fin de mon article, je défendais M Mitterrand car je trouvais basses, et malsaines non seulement les attaques de Me Le Pen, laissant à penser que ce dernier avaient eu des relations avec des enfants, mais aussi celles de M Hamon qui reprenait ces mêmes arguments –de façon différentes certes- mais tout deux pour demander la démission ou la rétractation du Ministre.
Si je reviens aujourd’hui sur cette affaire, c’est parce que M Mitterrand a pu s’exprimer et donner sa version des faits et, que maintenant M Sarkozy a tous les éléments pour prendre une décision en accord avec sa politique.
Hors le président est en contradiction totale avec la politique qu’il prône et a prôné en matière de racolage lorsqu’il était ministre d’Etat chargé de l’intérieur.
Comment peut-il laisser agir et mieux soutenir un membre de son gouvernement, qui, en dehors du territoire certes, a participer à un acte de racolage, passif ou actif importe peu, acte qu’il a fait qualifier de délit.
Nous savons que le pays évoqué par M Mitterrand n’est pas le seul à pratiquer le tourisme sexuel, et que des femmes vont aussi dans des pays africains (mais oui mesdames) profiter du physique des hommes pour y prendre des plaisirs sexuels. Certaines mêmes sinon avec des enfants, tout du moins avec des mineurs.
Le Nigéria, Le Niger, Le Cameroun moins, et d’autres sont des pays touchés par ce tourisme sexuel.
Est-ce une erreur, je ne sais pas, une faute, peut être ! Un délit bien sur !
Hors que nous a dit M Mitterrand qu’il avait fait «Une erreur oui, un crime non, une faute même pas»,
Pourtant M Mitterrand va en liminaire, nous dire que son livre est un tract qui exprime la différence, parlant du parcours d’une existence différente.
En insistant sur le fait que, s’il y a mauvaise vie, il y a mauvais lieux ce que jusque là nous pouvons comprendre.
Puis, au cours de l’entretien, alors qu’il évoque le tourisme sexuel comme un « enfer et qu’il fait référence à la fascination de cet enfer il précisera qu’il ne fait « ni l’apologie de cet enfer, ni celui de la pédophilie » avant de reconnaitre qu’il a eu « des relations sexuelles tarifées » !
http://www.wat.tv/video/frederic-mitterrand-20h-il-1uevl_1eitl_.html
Que ces « relations sexuelles tarifées » se fassent avec des gens majeurs ayant de 5 moins de lui m’importe peu.
Ce que je sais, c’est qu’en France, depuis que Nicolas Sarkozy est ministre de l’intérieur de telles relations sexuelles ne sont plus praticables puisqu’il a créé la loi sur le racolage passif
En effet les personnes pratiquant ces « relations sexuelles tarifées » sont susceptibles d’être punies de racolage et là je cite la nouvelle loi qu’a faite votée M Sarkozy en 2003 pour qu’il n’y ait plus de prostituées sur le trottoir
"Le fait par tout moyen y compris par une attitude même passive, de procéder publiquement au racolage d'autrui en vue de l'inciter à des relations sexuelles en échange d'une rémunération ou d'une promesse de rémunération, est puni de 2 mois d'emprisonnement et de 3750 euros d'amende". La création du délit de racolage passif a pour objectif de maintenir la tranquillité publique, en limitant la visibilité des activités de prostitution.
Ou M Sarkozy est incohérent avec ces valeurs, peut être M De Villiers a-t-il la réponse ou il est en contradiction avec la loi qu’il a prôné en 2003 et ne va pas au bout.
Cette loi elle s’en prend au seul « vendeur » ou « grossiste » de « l’humain » je veux parler (du) de la prostituée et du « maquereau ». Elle ne considère pas comme délictueux le « consommateur »
C’est un cas exceptionnel en France. Lorsque quelqu’un commerce n’est pas toléré et le vendeur et le consommateur sont poursuivis, lorsqu’un commerce est toléré et le vendeur et le consommateur sont laissés libres d’agir.
Il peut y avoir un cadre (comme dans la vente du tabac, où les mineurs n’y ont pas accès) mais ce sera tout.
Là le vendeur est poursuivi, pas le consommateur !
Et lorsqu’un procureur veut poursuivre les consommateurs, le parquet –qui représente l’Etat- s’y oppose.
Avouez qu’il y a de quoi en perdre son latin.
Il faut dire que le procureur en question s’appelle Eric de Montgolfier. Homme intègre, serviteur de la République s’il en est.
Ce qui est encore plus choquant dans cette affaire c’est que M Mitterrand ait pu en tant que citoyen de la République bénéficier de 12 minutes d’antenne sur l’une des plus grandes chaines télévisées alors que d’autres ont été mis en examen, et que hier le ministre de l’intérieur proposait pour des actes proches que la garde à vue puisse être porter de 48 à 96 heures.
M Mitterrand a heureusement pu couper l’herbe sous le pied des détracteurs et dire la vérité, car nous sommes dans une République, laïque et démocratique, mais dans d’autres régime il aurait été obligé d’avouer sa faute et aurait du non seulement démissionné mais aurait été jeté en prison.
Alors quand Me Alliot Marie nous dit je cite « il faut permettre aussi à chaque homme et à chaque femme (...) d'avoir fait des fautes de s'en repentir, et de pouvoir avoir toujours une deuxième chance".
Je ne peux être que d’accord avec elle !
Elle ferait bien d’en toucher deux mots à Mrs Lefèvre, Hortefeux, Sarkozy….
L’enfer c’est les autres….
Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, mitterrand, le pen, sarkozy, alliot marie | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |