16/03/2007
POUR UN DEVELOPPEMENT SOUTENABLE DU POUVOIR D'ACHAT
Quand une certaine gauche ne sait toujours pas faire la différence entre un sentiment et une réalité, le résultat politique peut être désastreux.
En 2002, certains hauts responsables du Parti Socialiste avaient purement et simplement nié le problème de l’insécurité dans notre pays, le réduisant à un sentiment.
On sait ce qu’il advint de ce sentiment un certain 21 avril où une insécurité politique régna sur notre pays.
Malheureusement , si certains socialistes (pas tous malheureusement) ont retenu la leçon pour ce qui concerne l’insécurité, d’autres viennent parler au peuple et aux gens de gauche, a nouveau de sentiment concernant le fait que le pouvoir d’achat n’aurait pas évolué.
La ménagère de moins de 50 ans, l’ouvrier , le salarié et le retraité et l’agriculteur auraient ils perdus toutes notion comptable avec le passage à l’€ ?
Je ne le crois pas. M Cappelletti dans son article dans le journal "Le Monde" du 13 mars 2007 se fonde pour étayer ses propos sur une enquête du CREDOC. Cette enquête démontrerait que les « ménages français ont vu leur pouvoir d'achat augmenter de 10 % en moyenne depuis 2001 »
Le problème c’est qu’il y a deux phases ; et que si la plupart des ménages moyens sont comme moi alors encore plus depuis 2003 ils auront ressenti des difficultés plus importantes a boucler des fins de mois qui n’existaient pas auparavant.
Ces difficultés sont dues non pas à l’€, même s’il y a eu une hausse des prix importante en 2001 et 2002 d’abord chez les petits commerçants puis dans la grande distribution, mais beaucoup plus aux hausses de prix que nous avons subies ensuite. Hausse des charges (électricité, gaz, eau,) hausse de l’essence, hausse des moyens de transport (en île de France le ticket à augmenté de plus de 15% en 3 ans, hausse des paillages autoroutiers) hausse des loyers (5% par an depuis 1997) qui n’ont pas été compensée .
Ces hausses de prix ont donné une inflation moyenne qui n’a pas été compensée en terme salariale ce qui se solde depuis près de 4 ans par une baisse de pouvoir d’achat.
La où j'en veut à M Cappelletti c'est de pas faire la difference (peut être par manque de moyens ou de temps) entre avant et aprés 2003 car d'une pars je suis de ne pas être le seul à ressentir ces difficultés mais surtout parce que ce n'est pas en "m'apprenant à mieux maitriser mon pouvoir d'achat" que je m'en sortirait si celui ci ne progresse pas.
"Les actions sur les causes structurelles de l'évolution du pouvoir d'achat des classes moyennes et des classes intermédiaires est simple". Déjà il faut agir sur le salaire au moins à hauteur de l'inflation pour qu'il n'y ait pas de perte de pouvoir d'achat!
Si les très hauts revenus ressentent pas ce phénomène c’est parce qu’ils profitent à plein du système et font l'inflation. Ils ont pu acheter des appartements pour les louer (ce sont donc eux qui ont fait s'envoler les prix de l'immobilier et des loyers) et avoir ainsi des revenus qui augmentaient plus vite que l’inflation, pendant que les salariés moyens voyaient leurs salaires stagnés voir diminuer pour certaines catégories sociales.
La logique est la même pour les retraités ou les inactifs.
Le problème de fond qui se posent en France depuis 30 ans est que le revenu du travail est plus taxé et plus imposé que les revenu du capital ou de l’immobilier.
Travailler n’est donc nullement encourager.
Si nous voulons garder le même système social, il faudra diminuer les charges et les taxes sur le travail de façon a ce que les salaires puissent être augmentés de façon importante, mais pour compenser cette perte il faudra imposer voir taxer les revenus du capital et de l’immobilier à due concurrence.
Pour alimenter mon propos je me base sur les chiffres de l’INSEE et du BIT baisse_du_niveau_de_vie_depuis_2_a_3_ans.docqui nous démontre quelque soit la situation que le revenu disponible à augmenté régulièrement jusqu’en 2002 et qu’il a baissé à partir de 2003.
Si les chiffres de l’INSEE et du BIT devaient être en 2005 et 2006 confirmer la tendance de 2003 et 2004 alors nous pourrions dire aux 90 % des français qu’ils représentent la sagesse populaire.
Tout comme l'insécurite en 2002, la baisse du pouvoir d'achat est beaucoup plus qu'un sentiment.
C'est une réalité.
Écrit par clemenceau dans cout du travail | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, bayrou, ségoléne, royal, travail, pouvoir d'achat, vie chere | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |