03/04/2012
FISCALITE : UNE HAUSSE TENDANCIELLE DE LA BAISSE POUR LES RENTIERS
Depuis 15 ans que se soit sous Jospin, sous Chirac ou sous Sarkozy les impots baissent.
Mais la baisse ne profite pas aux même en fonction des gouvernements.
Sous le gouvernement Jospin ce sont les bas salaires qui ont profité de cete baisse
Sous le gouvernement Chirac les 500 000 personnes touchant plus de 297 660 € par an
Sous Sarkozy : Les très riches rentiers
Maintenant voici l'article du "Parisien" dans son intégralité
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Impôts : qui Jospin, Chirac et Sarkozy ont-ils vraiment favorisé ?
FISCALITÉ. Un groupe d'économistes réputés a passé au crible quinze ans de réformes fiscales sous Jospin, Sarkozy et Chirac. Les conclusions sont éloquentes.
BORIS CASSEL / Le Parisien 03-04-12
Qui a vu sa feuille d'impôts s'alourdir ou, au contraire, s'alléger entre 1997 et 2012 ? A vingt jours du premier tour de la présidentielle, des économistes de l'Institut des politiques publiques (IPP) ont dressé hier un bilan fiscal des quinze dernières années. En pleine campagne présidentielle, leur étude éclaire les choix en matière de politique fiscale de Lionel Jospin, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Jospin a chouchouté les bas salaires. Baisse de la TVA, modifications de l'impôt sur le revenu... « Il y a eu une baisse globale de l'imposition », souligne Antoine Bozio, le directeur de l'IPP. En moyenne, les Français consacraient 46,3 % de leur revenu aux impôts en 2002, contre 47,7% en 1997. « Cette baisse a touché d'abord les bas salaires, via les réductions de charges à proximité du smic », ajoute Antoine Bozio.
Des baisses de cotisations consenties lors de la création des 35 heures. Même si « cela ne s'est pas forcément traduit par une hausse de leur pouvoir d'achat annuel », puisque la majeure partie de ces baisses « a financé une diminution de leur temps de travail ».
Chirac a privilégié les 500 000 plus fortunés. S'il n'y a pas eu beaucoup de réformes fiscales sous la présidence de Jacques Chirac, les mesures prises ont en revanche été très lourdes de conséquences, comme la création du bouclier fiscal. « Les plus hauts revenus ont bénéficié de la baisse des prélèvements alors que les plus faibles les ont vus augmenter », soulignent les économistes de IIP Ce sont surtout les Français les plus riches (environ 500 000 personnes touchant plus de 297 660 € par an) qui ont le plus profité de ces baisses d'impôts.
Sarkozy a baissé les impôts surtout... des riches rentiers. A l'inverse des années Chirac, le quinquennat de Nicolas Sarkozy s'est traduit par une frénésie de réformes fiscales : baisse de la TVA dans la restauration, relèvement du bouclier fiscal, baisse de l'ISF... Pourtant, selon les économistes, « les différentes mesures adoptées au cours du quinquennat se sont neutralisées : certaines baisses d'impôt ont directement été annulées pendant le quinquennat (déductibilité des intérêts d'emprunt), d'autres ont eu des effets opposés ». Résultat, si la pression fiscale a légèrement diminué, les baisses d'impôt se sont concentrées sur une catégorie bien précise de la population : les très riches rentiers. Contrairement aux très riches entrepreneurs qui, eux, ont vu leur imposition s'alourdir, les rentiers n'ont pas été touchés par la « contribution exceptionnelle sur les hauts revenus ». Et ils ont profité à plein de la baisse de l'impôt sur la fortune décidée en 2011.
« Fiscalité et redistribution en France, 1997-2002 », rapport rédigé par les économistes Antoine Bozio, Roy Dauvergne, Brice Fabre, Jonathan Goupille et Olivier Meslin. Edité par l'Institut des politiques publiques (Paris School of Economics).
Écrit par clemenceau dans fiscalité, hollande, Le Parisien, sarkozy | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |