06/09/2006
ORDRE ET SECURITE UNE QUESTION DE VOLONTE POLITIQUE
Lorsqu’en 1936 le Front populaire mis en place les 40 heures et les 12 jours de congés payés, Léon Blum dans ses discours précédant les départs en congés payés n’oublia pas de souligner que ceux-ci ne pourraient bien se passer que dans l’ordre , la sécurité et la tranquillité. Le temps libre de chacun ne doit pas être gâché.
Les valeurs des Républicains sont celles inscrites dans la constitution.
Qu’elle soit appelée Sûreté ou Sécurité les missions de la Police Nationale et de la Gendarmerie ont toujours été prévue dans n’importe qu’elle budget . Qu’elle que soit la couleur politique.
Aujourd’hui certains commencent pourtant à parler de décentralisation ou régionalisation ou départementalisation de certaines forces de polices à l’image des Etats Unis mais ce n’est pas le débat
La sécurité a toujours été pour n’importe quel gouvernement une priorité. Qu’il le reconnaisse, le revendique, ou s’en cache n’est pas la question.
De notre point de vue la sécurité est la première des libertés.
Pourtant sur une période de 10 ans les personnels de police et ceux affectés aux différents services de sécurité (policiers, gendarmes, pompiers) n’ont pas progressé alors que dans le même temps la population française augmentait de prés de 5% (58 millions en 1999 et sans doute 62 millions en 2006)
Comment expliquer un tel phénomène.
PAR DES MESURES IMMEDIATES DONT LES CONSEQUENCES N'ONT PAS ETE REFLECHIES
- de la suppression du service national par la loi du 28 octobre 1997 qui se traduit par la disparition progressive des policiers auxiliaires qui représentaient en 1997 7,8 %
- la création dans le cadre du plan " emplois jeunes " fondé sur la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997 des adjoints de sécurité, contractuels de droit public susceptibles de représenter en 2000 près de 20 % des effectifs des personnels actifs.
Les emplois jeunes auraient donc pu permettre de palier le manque à gagner du à la suppression du service militaire si celui ci ne s’était pas opérer brutalement.
La conséquence directe de ces deux mesures est que pendant les années 99 2000 et 2001 le nombre de jeunes policiers n’étaient pas encore en nombre suffisants pour palier le manque de personnel du à la suppression du service militaire.
En effet , en 1998 les anciens agents auxiliaires sont devenus emplois jeunes, mais dés 99 il n’y a plus de possibilité de faire appel à une main d’œuvre existante
Les conséquences sont immédiates. Pendant la mise en place des emplois jeunes et avant que ceux ci ne soient totalement formés on constate une hausses des crimes et délits. Ceux ci commenceront à baisser (ou en tout cas à augmenter moins fortement) à partir de 2002 certes parce que M Sarkozy de Nagy Bogsa a pris quelques mesurettes en matière de personnel mais surtout parce que à cette période les emplois-jeunes tournaient à plein régime et avaient effectivement remplacés les agents auxiliaires .
Il y a fort à parier que les dernier emplois jeunes ayant été embauchés en 2002 les chiffres se détériorent en 2006 et 2007 à moins qu’il n’y ai création de postes dans les ministères (intérieur et défense) relatifs à la sûreté de l’Etat .
Le deuxième point concerne la répartition géographique des forces .
Nous savons tous que la population française a beaucoup bougée . Hors entre 1993 et 2003 seul le gouvernement de M Jospin a tenté de redessiner les cartes des gendarmeries. Il s’est alors heurté à une grève non des agents (qui militaire ont une obligation de réserve) mais de leurs épouses et des élus des communes où il y avaient des gendarmeries qui pourraient fermées.
A ce jour quasiment rien n’a été fait et l’on se retrouve avec les inégalités suivantes soulignées par la cour des comptes.
A. - La répartition fonctionnelle et la répartition géographique
Si l’on observe les ratios policiers/habitants 16, la répartition des effectifs de la gendarmerie étant supposée inchangée, de fortes inégalités apparaissent : si l’
Ariège compte 1 policier pour 279 habitants,
Lozère 1 pour 245
Haute-Savoie 1 pour 314,
Nord en compte 1 pour 424.
Pourtant le Nord-Pas-de-Calais fait partie des quatre grandes régions qui concentrent la moitié de la délinquance : l’Ile-de-France (24 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (11 %), Rhône-Alpes (10 %), ces quatre régions ne représentant que 43 % de la population.
Les écarts sont tout aussi significatifs dans la région parisienne :
Paris compte 1 policier pour 113 habitants,
la petite couronne 1 pour 395 et la grande couronne 1 pour 510.
Le croisement des données relatives à la délinquance et à la densité policière montre que certains départements bénéficient d’effectifs élevés au regard de leur taux de criminalité, la situation étant inversée pour d’autres : avec un taux de criminalité de 39,93 p.1000 habitants, l’Ardèche compte 1 policier pour 359 habitants, alors que le Var, avec un taux de criminalité de 82,05 p.1000 habitants a 1 policier pour 443 habitants.
Lot (taux de criminalité : 26,27 p.1000 - policier/habitant : 1 pour 354) celle de la Seine-et-Marne (taux de criminalité : 69,50 - policier/habitant : 1 p. 418).
Dernier point un agent qui travaille pour la sécurité nationale (qu’il soit militaire ou civil importe peu) doit pouvoir consacrer un maximum de temps au enquête de terrain et un minimum à l’administratif.
Toujours d’après le rapport de la cours des compte « Selon une étude réalisée en 1990 par l’Inspection générale de la police nationale, un gardien de la paix consacrerait environ 20 % de son temps à des tâches « non opérationnelles », c’est-à-dire administratives ou de gestion.
au vu de la situation d’autres pays européens dans lesquels la proportion des personnels administratifs est le plus souvent de l’ordre de 30 % des effectifs.
Ces affectations de policiers actifs à des tâches administratives entraînent des surcoûts budgétaires, puisqu’un policier actif « coûte » en moyenne 50 % de plus qu’un agent administratif de grade et d’ancienneté équivalents.
Il faut donc reprendre la loi de programmation et de programmation de sécurité
Près de cinq ans après la publication de la loi, il apparaît que l’évolution en nombre a été principalement due à l’augmentation des agents auxiliaires puis à la montée en charge des adjoints de sécurité, tandis que la répartition constatée des emplois par filière et par corps s’écarte sensiblement des objectifs fixés par la LOPS.
Aujourd’hui ni les agents auxiliaires ni les emplois jeunes n’existent
Si les impôts baissent le personnel ne pourra pas être augmenté et les forces de sécurité retrouver leur niveau d’avant 1997 Si un service civique obligatoire est crée, il faudra le financer !
Comme chacun sait rien n’est gratuit et surtout pas le travail ?
Qui va payé ?
Reconnaissons le nous avons besoins de mieux organiser nos forces de sécurité.
Plus de personnel à certains endroits (93…) moins à d’autres (75)
Prenons les décisions politiques qui feront avancer notre pays dans la bonne direction.
Écrit par clemenceau dans Les Valeurs de la Republique | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |
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