florent1968

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08/09/2007

SARKOZY : UN EXEMPLE DE FRACTURE PEU CITE PAR LES MEDIAS

" Moi je ne serai jamais du côté des fraudeurs, parce que la fraude c'est l'impôt payé par les plus pauvres. "

Certes je ne vous apprends rien en vous disant que Nicolas Sarkozy s'est rendu à l'Université d'Eté du MEDEF et y a prononcé un discours portant notamment sur les 35 heures et la valeur du travail.
Là où je vous apprendrais peut être quelques chose c'est que Nicolas Sarkozy sous les hourras et les applaudissement a dans son discours attaqué la "pénalisation de notre droit des affaires" qui est selon lui une "grave erreur" Il veut donc "y mettre un terme"

Sa position est justifiée par le fait qu'un chef d'entreprise ne pourrait pas "faire un calcul économique quand il ne sait pas ce qu'on peut attendre des juges, Quand le risque financier se double de plus en plus d'un risque pénal ? [...] Si la moindre erreur de gestion peut conduire en prison"

En fait notre président de la République tendrait a ignorer que la très grande majorité des chefs d'entreprise peuvent faire appel à des experts comptables.

Pour Nicolas Sarkozy, les patrons doivent faire face à "une guerre judiciaire sans merci".

Pourtant l'année passée cette "guerre" n'a persecutée que 0.07% des entreprises soit environ 2 000 qui à elles seules representaient la moitié des 20 milliards de la délinquance en col blanc.

Sarkozy est donc pret a tirer un trait sur 10 milliards d'€ de recettes


Une première depuis Napoléon III (nonobstant Mac-Mahon) : un chef d’Etat s’est rendu jeudi 06.09.07 au tribunal de commerce de Paris.

Nicolas Sarkozy a remis une couche sur la dépénalisation du droit des affaires, une semaine après son discours au Medef, toujours sur ce faux mode interrogatif : «Qu’est-ce qui justifie que, lorsqu’il existe des sanctions prononcées par l’administration ou une autorité de régulation, viennent s’y ajouter des sanctions prononcées par une juridiction pénale ?»
«Comment comprendre que, dans les cas qui ne mettent en cause que des intérêts privés et pécuniaires, il puisse encore être fait recours au droit pénal ?»

A charge pour le cabinet Dati de traduire la petite musique sarkozienne : les «intérêts privés et pécuniaires», jusqu’ou ça va ?

Arnaud Montebourg, auteur en 1998 d’un rapport parlementaire incendiaire, dénonce une «reconstitution des privilèges de l’aristocratie des affaires», «injure à la valeur travail que Sarkozy prétend défendre».

Hier, à l’issue du discours présidentiel, les mots «super, formidable» revenaient en boucle dans les travées du tribunal de commerce. «Pas comme ce socialiste… Comment il s’appelait déjà ? Montebourg !»

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