10/12/2007
LES DROITS DE L HOMMISTE PLEURENT
Pour une fois, les membres du gouvernement ne sont pas restés totalement inertes à la politique de Nicolas Sarkozy concernant les droits de l’Homme
Si nombre d’entre eux n’avaient pas mesuré la teneur des propos de ce même Nicolas Sarkozy lorsqu’il s’élevait contre les « droit de l’hommiste » la venue d’un dictateur dans le pays des droits de l’Homme commence a les chagriner.
Il aura fallu l’ouverture des hostilité par Ségolène Royal mercredi, relayé par François Hollande qui jusqu’à présent dormait (ou plus certainement s’occupait du prochain congrès du PS c’est certainement plus important que la venue d’un dictateur en France), puis ce fut François Bayrou qui réagit et enfin M Copé dit (en d’autres termes) qu’une partie du groupe était géné aux entournures (ça vous gratouille ou ça vous chatouille M Copé)
Suite à l’intervention très digne, très juste et très précise de BHL hier sur France 2 rappelant à ceux qui l’avait oublié que Khadafi restait un dictateur, et qu’en fait il n’était qu’un marchand d’otages, qui s’était acheté une conscience en promettant d’acheter des avions, des hélicoptères et une centrale nucléaire, mais et qu’il détenait toujours des otages en Libye et que son pays était toujours une dictature, les premiers émois arrivent parmi les ministres et sous ministres.
Rama Yade est la première à faire part de l’oubli de Nicolas Sarkozy en matière de journée des droits de l’homme oubliant que le 25 juillet dernier elle serrait la main de Khadafi en Lybie
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"Pourquoi arrive-t-il un 10 décembre, Journée mondiale des Droits de l'homme", avait-elle demandé. "Une journée que personnellement je prépare depuis ma prise de fonction. Je me retrouve avec une journée des droits de l'homme sur les bras et Kadhafi sur le tarmac d'Orly. Pour moi, c'est un problème, mais c'est comme ça. Cela doit être un oubli
Surement mais serrer la main de Khadafi que se soit en Lybie ou en France...ou est la différence ?
Les uns font part de leurs émois dans les médias, les autres se font porter pales au repas, les élus de la majorité un brin gênés disent qu’ils ne pourront peut être pas venir à l'assemblée .
"En l'occurrence, c'est au moment même où je réunis l'ensemble du groupe de l'UMP et donc, en l'occurrence, je ne suis pas certain d'y être pour cette raison"
Une assemblée vide ou qui conspue Khadafie, ça aurait de la gueule s'il veulent je leur améne des tomates !
Ségolène Royal a immédiatement soutenue Rama Yade dans ces prises de position
"J'aurais aimé que Bernard Kouchner soit aussi courageux que sa secrétaire d'Etat Rama Yade, parce qu'il met sur le compte du hasard le fait qu'il ne soit pas présent", a ajouté l'ancienne candidate à la présidentielle, qui s'exprimait devant quelques journalistes avant d'aller au conseil régional de la région Poitou-Charentes. "Je trouve que cela manque singulièrement de panache, mais chacun ses explications..."
C’était oublié que Nicolas veille au grain Rama est convoquée de facto à l’Elysée
Ainsi peut après 13 h elle affirme sur la radio privée : Edition la voix de son maitre 1 (je vous laisse deviner de laquelle il s’agit c’est pas dur !)
qu'elle ne souhaitait pas que ses propos soient "résumés ni caricaturés" "Je lis et je vois de la part de ceux qui veulent s'en prendre à Nicolas Sarkozy, une volonté de réécrire l'histoire en le visant explicitement", a-t-elle déclaré
"Moi je ne veux pas de cela, à aucun moment, et je n'aime pas du tout cette tournure-là parce qu'elle n'est pas la mienne", a-t-elle ajouté.
C’est vrai que la presse écrite ne reprend pas tout ce qui est dit, après ça s’appelle soit un magazine, soit un livre !
Rama Yade a démenti mettre de l'eau dans son vin après son entretien à l'Elysée. "C'est des propos que j'ai tenus dans le journal ce matin et qui n'ont évidemment pas été repris dans les commentaires et que je tiens à rappeler parce qu'il faut tenir compte de l'équilibre d'un propos et ne pas, pour des raisons d'effets de manche, caricaturer. Ca, ce n'est pas admissible", a-t-elle regretté.
"Je le dis et je le redis, il est normal qu'on parle à tout le monde et c'est même un devoir de parler en priorité à ceux à qui on demande des efforts en matière de droits de l'Homme, je dis et je redis que le colonel Kadhafi d'aujourd'hui n'est pas le même que celui d'avant, je dis et je redis que je ne suis pas hostile au principe de sa visite", a ajouté Mme Yade
Mais toutes ces personnes qui s’étonnent de la politique menée par Nicolas Sarkozy doivent elles être réellement étonnées ou bien s’agit il d’un sillon que M Sarkozy suit depuis longtemps.
Retour en arrière sur les valeurs défendues depuis plus de 5 ans par un homme devenu ministre d’Etat puis élu Président de la République
Dans Le Monde daté du 24 octobre 2002, Sarkozy utilise l’expression droits-de-lhommistes pour ridiculiser les associations opposées au projet de loi sur la sécurité intérieure. Si je me souviens bien c’est Le Pen qui a employé le premier ce néologisme mais c’est Sarkozy qui l’a popularisé lorsqu’il était ministre de l’intérieur. Que Sarkozy, dans un entretien "relu et amendé par le ministre",
“Tous les droits-de-l’hommistes de la création passent devant la porte de Saint-Ouen en disant : ‘Mon dieu, les pauvres’ puis s’en vont pour aller dîner en ville”
On se rappellera également que durant la campagne présidentielle la ligue des droits de l’homme avait adressé un questionnaire aux candidats à la présidentielle.
Elle avait exclu les candidats d’extrême droite de Villiers et Le Pen ainsi que les candidats de lobbies Nihous et Schivardi
Sept des huit candidats ont répondu (F. Bayrou, O. Besancenot, J. Bové, M.-G. Buffet, A. Laguiller, S. Royal et D. Voynet).
Un seul, Nicolas Sarkozy, a attesté par son silence son désintérêt pour les droits de l’Homme et/ou son incapacité à se prêter à une évaluation indépendante ;
la LDH s’est donc appuyée sur ses déclarations publiques pour comparer ses orientations à celles de ses concurrents plus attachés au dialogue avec les citoyens.
M Sarkozy avait obtenu au final la note de 0.5 /20 (2/70) .
En matière de droits de l’homme comme dans d’autres sujets, Nicolas Sarkozy a cet avantage qu’il est quelque part loyal. Il a ce soupçon d’honneteté intellectuel qui fait que la personne qui croit avec lui travailler avec soit un défenseur des droits de l’homme soit un défenseur des valeurs de La République (les majuscules sont volontaires) n’est qu’un(e) naïf un incrédule ou personne tombée sous son charme.
Rama Yade doit être de ceux là. Pour Kouchner , c’est plus grave. Tombé sous le charme de Sarkozy, il a certainement cru qu’il aurait suffisamment de pouvoir pour faire en sorte que la France rayonne et mener à bien une réelle politique étrangère basée sur le respect des droits de l’homme.
Encadrée par Rama Yade et Nicolas Sarkozy, il n’a en fait aucun pouvoir et ne fait qu’avaler des couleuvres de plus en plus grosses : Jusqu’à quand ?
Les seuls qui soient logiques et sans vergogne dans cette politique sont Sarkozy et Fillon.
Si on devait écouter Fillon, à la limite une fois libérée Ingrid Betancourt, il faudrait dérouler le tapis rouge pour les FARQ
BONNE JOURNEE RAMA !
Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sarkozy, royal, rama yadé, bayrou, khadafi, désirs d'avenir, médias | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |
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