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02/07/2008

CARCASSONNE / VILLIERS LE BEL DEUX POIDS DEUX MESURES


Alors que le à la suite des vives critiques de Nicolas Sarkozy, le général d'armée Bruno Cuche a présenté sa démission, qui, affirme-t-il, est "exclusivement" liée au drame de Carcassonne. Il ajoute qu'il a constamment "porté" la réforme des armées


Donnons lui donc acte de ce qu’il écrit dans le communiqué qu’il publie « je souhaite affirmer que cette décision que j'avais évoquée dès dimanche soir avec le ministre de la Défense est exclusivement liée aux événements dramatiques survenus lors des portes ouvertes du 3e RPIMa à Carcassonne le 29 juin dernier et aux dysfonctionnements qu'ils révèlent", écrit le général Cuche dans un communiqué. »

Mais si cet homme qui a le sens du devoir, de la probité et de l’honneur présente sa démission pour une affaire certes très grave mais qui n’a fait heureusement aucun mort, alors Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, qui avait écarté toute faute des policiers à Villiers le bel devrait en faire de même aujourd’hui.

Celle-ci pourra être éventuellement refusée, c’est un autre débat.

Lorsqu’on sait que le sergent auteur des tirs a été mis en examen pour "blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois au préjudice de 16 victimes". Et que le juge a retenu la "circonstance aggravante de la violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement" avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire on se dit sachant qu’à Villiers le bel lorsqu’ l’expert judiciaire indique que le véhicule de police roulait à 64,3 km/h, et était en phase d’accélération et roulait sans gyrophare et sans avertisseur deux tons.
Que Les policiers avaient pourtant déclaré qu’ils roulaient à une vitesse réglementaire comprise entre 40 et 50 km/h.
Que les fonctionnaires intervenaient dans le cadre d’une opération de police judiciaire et non dans le cadre d’une patrouille simple comme ils l’ont affirmé dans les jours qui ont suivi la collision

Il y a deux poids deux mesures

Examiner les conséquences pénales éventuelles de cette expertise sur l’information judiciaire ouverte pour "homicides involontaires", où les policiers ne sont pas à ce jour mis en examen serait bien le minimum.

Il serait plus qu’étonnant que dans une affaire qui a pour conséquence un blessé grave il y ait une mise en examen et dans une autre où il a décès (même accidentelle) il n’y ait rien.

Rappelons pour finir que mise en examen ne signifie pas culpabilité, (les policiers sont les premiers à le savoir) et que cela ne justifie en rien ce qui s’est produit après à Villiers le Bel : les scènes d’émeutes, de pillage et de violence contre les policiers

Celles-ci aussi devront être jugées en tant que telles. Des citoyens avaient à l’époque bien agi en protégeant les lieux de l’accident, d’autres ont mal agi…ils doivent être punis !

Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, sarkozy, royal, carcassonne, villiers le bel, mam | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! | | |

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