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Alors que la presse fait ses choux gras sur le RSA, et ses premiers versements qui « ne » concerne aujourd’hui « que » 1,3 million de foyers et devrait à terme en toucher 3,1 millions (le but étant de permettre aux personnes qui travaillent de passer au dessus du seuil de pauvreté soit environ 7,9 millions de personnes à ce jour) nous constatons d’une part que la majorité de la presse ne fait pas le rapprochement entre la hausse du SMIC, la hausse du cout de la vie (électricité, gaz, eau…) d’autre part que le financement du RSA est prévu sur une taxe qui, elle a débuté en janvier.

Revenons un peu en arrière. Le dispositif de financement du RSA n’est pas pris sur l’impôt mais sur une taxe. La taxe de 1,1% sur les revenus du patrimoine qui elle est  applicable depuis le 1er janvier 2009.

Comme nous le rappelait le Canard enchainé du 3 septembre 2008, la taxe de 1,1% devrait rapporter 1,5 milliards d'euros en 2009, mais seulement 750 millions d'euros seront destinés au RSA

Ce décalage est justifié par le gouvernement en raison des difficultés techniques de la suppression du RMI et de l'API au profit du RSA. Un temps d'adaptation s'avère donc nécessaire. Mais ce décalage n'est pas une opération neutre pour l'Etat : en 2009, l'Etat va taxer les foyers pendant un an, pour une allocation qui ne sera versée que six mois. Autrement dit

Finalement, face à la crise, Nicolas Sarkozy a décidé d'utiliser ce surplus pour le reverser aux futurs bénéficiaires du RSA

: Un an de taxe pour six mois de versement de RSA, cela fait six mois de taxe en plus pour l'Etat. Sur le même modèle que l'argent avancé aux PME (qui de toute façon devait être payé par l'Etat), cette prime exceptionnelle n'est donc qu'une anticipation d'une économie qui était prévue.

Cette prime  n’a donc pas coûté un centime à l'Etat de plus sur le budget de l'Etat puisque le gouvernement ne fait que renoncer à une économie cachée.

Reste à savoir si elle sera reconduite l’année prochaine …

Ca risque d’être difficile vu que Darcos annonce 800 000 chômeurs de plus en 2009 et vu la conjoncture actuelle il y a fort à parier que ces chômeurs deviennent au bout d’un an des éressastes. La taxe sur le patrimoine passera t-elle à 2,1 % ?

Car il ne faut pas oublier que cette taxe est incluse dans le bouclier fiscal, donc Nicolas Sarkozy a fait le choix d'en exempter les plus riches :

Tous les bénéficiaires du bouclier fiscal ont donc aujourd’hui un maximum d’imposition de (50% du revenu – CSG – CRDS -1,1%) soit 37,9%

Si la situation social continuait à se détériorer se serait donc les classes moyennes qui paieraient pour les bénéficiaires du bouclier fiscal amis de Nicolas !