desirrepublicain

Alors que Nicolas Sarkozy a convoqué hier les personnes responsables place Beauvau pour reprendre en main la sécurité suite aux mauvais chiffres qui ont été publiés sa seule réponse à l’augmentation des chiffres du chômage a été d’annoncé la tenue "avant la fin de l'année" d'états généraux de l'industrie. D’ici là le record de 1997 auront surement été battus à moins que Nicolas Sarkozy n’invente une nouvelle méthode de comptage

Nicolas Sarkozy nous disait « travailler plus pour gagner plus » et pourtant selon l’INSEE en France métropolitaine, 3,3 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler, qu’elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler et qu’elles recherchent ou non un emploi

Le taux de chômage augmente de 0,6 point

En moyenne sur le deuxième trimestre 2009, le taux de chômage au sens du BIT s’établit à 9,5 % de la population active en France (incluant les Dom).

Pour la France métropolitaine, le taux de chômage s’établit à 9,1 %, soit près de 2,6 millions de personnes.

Il augmente de 0,6 point par rapport aux données révisées du premier trimestre 2009. Le taux de 9,1 %

avait été atteint début 2006, avant que le chômage ne baisse jusque début 2008.

Ce que nous pouvons supposer au vu des chiffres et de l’actualité, c’est que nombre de grandes entreprises qui font des profits importants se sucrent sur notre dos  (contribuable) et exploitent la misère de leurs salariés en mettant à profit une décision prise par M Sarkozy

« L'allocation spécifique de chômage partiel est versée dans la limite d'un contingent annuel, par salarié, de :
- 800 heures pour l'ensemble des branches professionnelles ;
- 1.000 heures pour les industries du textile, de l'habillement et du cuir, pour l'industrie automobile et ses sous-traitants, qui réalisent avec elle au minimum 50% de leur chiffre d'affaires ainsi que pour le commerce de véhicules automobiles »

http://www.net-iris.fr/veille-juridique/actualite/21678/conditions-dans-lesquelles-le-chomage-partiel-ou-total-peut-etre-mis-en-place-et-garanties-offertes-au-salarie.php

En effet  sur le deuxième trimestre 2009, 1 521 000 personnes sont en situation de sous-emploi au sens

du BIT, soit 5,9 % des personnes ayant un emploi

(+0,6 point sur le trimestre).

Mais si je suis aussi affirmatif c’est tout simplement parce que je cite l’Insee « La hausse du sous-emploi depuis trois trimestres est principalement liée au chômage technique ou partiel : 319 000 personnes sont dans cette situation au deuxième trimestre, soit un niveau équivalent à ce qui était observé en 1993. Ce chiffre est en hausse de 160 000 personnes sur le trimestre, soit +0,6 point. »

Les drôles de comptes de Me Lagarde

Pour toute défense le gouvernement oppose que je cite ‘’le nombre de chômeurs a augmenté en France de 14% depuis le printemps 2007 alors que sa progression atteint sur la même période 28% dans la zone euro, 116% aux Etats-Unis » oubliant par la même qu’aux Etats-Unis le taux de chômeurs partait d’un chiffre bien moins élevé.

Si nous devions faire une comparaison utile, il faudrait la faire sur une longue période en France. Et là quelle surprise !

Pour ce qui concerne la métropole (que les domtomiennes et domtomiens m’excusent je n’ai pas les chiffres pour la France entière sur une longue période) le chômage s’est trouvé à son plus haut 10,9% au 1er trimestre 1997 (2 809 000), le taux de chômage est passé d’abord à 7,7% au 4 ème trimestre 2001(2 053 000) avant de reprogresser jusqu’à 9,1%au 4ème trimestre 2005 (2 498 000) pour s’écrouler à 7,1% au 1^er trimestre 2008 (1 983 000)  

Depuis il n’a cessé de progresser. Il est aujourd’hui de nouveau à 9,1 % (2591 000)

http://www.insee.fr/fr/indicateurs/ind14/20090903/sl_chomage_new.xls

Si nous devions donc faire la même comparaison que Me Lagarde nous pourrions donc dire que le chômage a augmenté en France en un an de (2591 000 – 1983 000) / 1 983 000 = 30,66 % soit plus vite que la zone euro. Madame Lagarde nous annonce clairement que le « record » de 1997 sera battu.

En 1997 la droite critiquait les emplois jeunes pour leurs coûts.

Certes un emploi jeune avait un coût pour la collectivité mais au moins avait il deux avantages. Il mettait au travail des jeunes. Il faisait de fait consommer ce jeune et lui faisait payer des impôts sur son revenu.

Il y avait donc des retours.

Pour le bouclier fiscal, nous attendons toujours les investissements et les créations d’emplois de ceux qui en ont profité, tout comme nous attendons que les entreprises qui profitent de l’allocation spécifique de chômage partiel, ne licencient pas, ou ne délocalisent pas…

Suis-je en train de rêver ? Non je ne fais que demander que l’argent de mes impôts, de vos impôts, ne soit pas dilapidé mais tout simplement correctement utilisé.