12/11/2009
QUAND LA DROITE VEUT CENSURER LA CULTURE
Depuis quelques jours nous vivons une polémique dans monde culturel suite à une question écrite de M Raoult à l’Assemblée Nationale dont je reproduis le texte afin qu’il ne puisse pas y avoir de confusion
Question N° : 63353 de M. Raoult Éric ( Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Saint-Denis )
Ministère interrogé : Culture et communication
Question publiée au JO le : 10/11/2009 page : 10530
M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur le devoir de réserve, dû aux lauréats du prix Goncourt. En effet, ce prix qui est le prix littéraire français le plus prestigieux est regardé en France, mais aussi dans le monde, par de nombreux auteurs et amateurs de la littérature française. À ce titre, le message délivré par les lauréats se doit de respecter la cohésion nationale et l'image de notre pays. Les prises de position de Marie Ndiaye, prix Goncourt 2009, qui explique dans une interview parue dans la presse, qu'elle trouve « cette France [de Sarkozy] monstrueuse », et d'ajouter « Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux », sont inacceptables. Ces propos d'une rare violence, sont peu respectueux voire insultants, à l'égard de ministres de la République et plus encore du chef de l'État. Il lui semble que le droit d'expression ne peut pas devenir un droit à l'insulte ou au règlement de comptes personnel. Une personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d'un certain respect à l'égard de nos institutions, et de respecter le rôle et le symbole qu'elle représente. C'est pourquoi il lui paraît utile de rappeler à ces lauréats le nécessaire devoir de réserve, qui va dans le sens d'une plus grande exemplarité et responsabilité. Il lui demande donc de lui indiquer sa position sur ce dossier, et ce qu'il compte entreprendre en la matière.
La presse s’est largement fait l’écho de cette question écrite.
M Raoult a le droit de juger que les propos tenus par Marie N’Diaye sont d’une rare violence, tout comme il a le droit de les jugés peu respectueux voir insultants…
Il ne fait là que défendre son camp politique.
Il aurait pu penser regarder le curriculum vitae de Me N’Diaye, voir que celle-ci a déjà écrit de nombreux romans et pièces à succès, qu’il ne serait pas étonnant qu’elle soit où devienne imposée sur la fortune….et se demande aussi pourquoi elle a fuit la France fiscale de Sarkozy …mais non ça ne lui a pas effleuré l’esprit.
M Raoult aurait aussi pu s’apercevoir que Me N’Diaye avait déjà reçu un prix littéraire il y a quelques années
Même si Raoult n’est pas au fait de l’actualité littéraire, savoir que Me N’Diaye a déjà reçu le prix Femina en 2001 n’est pas très difficile et montre que l’on respecte les écrivains.
A moins de considérer le Prix Femina comme un prix de seconde zone qui ne nécessiterait pas le même comportement que le Goncourt
M Raoult, à l’heure du débat sur l’identité nationale, aurait pu rappelé les origines populaires de Me N’Diaye, les études qu’elle a faite en France grâce à l’impôt, ce que les ainés de sa famille ont donné à notre patrie dans les guerres passées…mais non, ça ne lui a pas effleuré l’esprit.
Mais au-delà de tous ces points qui auraient pu être évoqués par M Raoult et qui ne sont j’en suis sûr que des oublis, il en ait un qui ne peut pas être involontaire.
C’est le fait de dire que le devoir de réserve est dû au lauréat du prix.
Nous revenons à une droite qui veut censurer à priori la culture et son droit d’expression.
Si je suis aussi affirmatif, c’est tout simplement parce que l’interview à laquelle fait référence M Raoult a et dans laquelle M N’Diaye tient ses propos a été accordée à Télérama le 23 août 2009 au moment de la sortie de son roman c'est-à-dire il y a presque 3 mois avant les déclarations de M Raoult.
Ce qui fait qu’il y a affaire pour M Raoult ce n’est en fait pas, les déclarations de Me N’Diaye, c’est le fait que 3 mois plus tard, elle reçoive le prix Goncourt.
Trois mois plus tôt, cette femme symbole de la réussite populaire, de l’intégration à la Française, de ce à quoi sert l’impôt, pouvait dire « L'envie de partir était ancienne chez Jean-Yves et moi, et l'élément déclencheur a été certainement les dernières élections présidentielles. Nous n'avions plus du tout envie d'être là, dans cette France qui venait d'élire Sarkozy. J'ai vraiment l'impression maintenant que Berlin est devenue ma ville, c'est à elle que je pense lorsque je dis : rentrer à la maison, et de plus en plus à mesure que j'apprends la langue et que des pans entiers de connaissance se dévoilent peu à peu, à travers la lecture, encore difficile cependant, de la presse, des affiches, de toutes les phrases qu'on rencontre dans une ville. Je me sens profondément bien à Berlin » sans choquer …M Raoult
En Fait M Raoult veut que ce prix devienne politique ce qui est purement impossible car il est indépendant.
Ce que rappelle Me Chandernagor «Nous ne dépendons pas de l'Etat pour donner le Prix Goncourt qui est de 10 euros», rajoutant [qu'] « Eric Raoult est complètement à côté de la plaque sur le plan politique et juridique».
Madame N’Diaye a depuis enfoncé le clou, dans un nouvel entretient au inrock
Quant à Frédéric Mitterrand, il a tenu parole.
Il avait promis de ne plus réagir afin de ne pas se laisser guider par les sentiments….il a fait !
Du cout le soutient à une artiste peut dans ce cas paraitre long
Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sarkozy, raoult, goncourt, n'diaye | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Bonjour,
Votre article est bien passionnant, mais bon sang, relisez avant de publier ! C'est truffé de fautes d'orthographe. Et pour un article littéraire, c'est franchement pas bon.
Écrit par : zolive | 12/11/2009
pour les fautes d'orthographe, je plaide coupable !
Mes articles sont écrits le soir , tard, après le travail et d'un seul jet !
Si vous voulez être mon re-writer....benevole ...
je prends...
Si vous voulez écrire vous meme des articles....je prends !
bien amicalement
Écrit par : moderateur | 09/07/2010
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