07/01/2011
LA FORCE DE LA FONCTION PUBLIQUE : LE DEVOIR DE RESERVE
Fonctionnaires à vie: Quand les médias transforment les propos de Christian Jacob
A lire et à entendre la presse d’aujourd’hui, on aurait pu croire à une Révolution.
M Christian Jacob, proposerait ainsi que les fonctionnaires, ces privilégiés, n’aient plus un contrat à vie !
Qu’en est il réellement. Pour le savoir, il faut lire ecouter et entendre l’interessé lui-même.
Déjà au 13 heures de France 2, après avoir tourné autour du pot (pas de son fait) Christian Jacob a précisé de quoi il s'agissait : Il n'a en fait que repris les propos qu'il avait déjà tenu sur Acteurs Publics.
L'étonnant dans son propos n'est pas la proposition qu'il fait car au final elle ne concerne qu'une partie très faible de la fontion publique.
Extrait
La question du statut est-elle taboue ?
Jusqu’à aujourd’hui, oui. Lorsque j’étais ministre, j’en avais parlé de manière informelle avec les syndicats. L’accueil avait été frais, mais il ne faut pas s’interdire d’en débattre. Comme il ne faut pas s’interdire, non plus, de réfléchir à la pertinence de l’embauche à vie des fonctionnaires. Ne pourrait-on pas envisager, à l’avenir, des contrats d’objectifs sur cinq ou dix ans qui permettraient à des gens de passer du secteur privé au secteur public et vice versa ? Je sais que c’est compliqué pour les ministères régaliens, mais c’est peut-être possible, par exemple, dans l’équipement ou la recherche. On doit pouvoir poser ce débat sans crainte.
(D'ailleurs M Jacob a illustré son propos par l'exemple d'un directeur genéral des services techniques) mais que M Jacob ne soit pas au fait qu'aujourd'hui, dans la fonction publique, les personnes qui y travaillent on très souvent travaillé auparavant dans le domaine privé !
Le problème est déjà difficile de trouver un poste lorsqu'on vient du privé dans la fonction publique, c'est encore plus difficile de faire le chemin inverse.
Les candidatures se font dans le domaine public en période de crise, par contre en période de croissance elles s'orientent vers le privé qui en général pour un poste identique (nous parlons là de poste à responsabilité) paye mieux !
Alors si le statut est revu, il faudra aussi revoir l'indemnité des dirigeants dans le service public à la hausse ce qui aura pour conséquence soit d'augmenter les impôts soit de diminuer le personnel pour les services de proximité (catégorie C)
De plus la flexibilité des dirigeants existent déjà et les contrats d'objectifs leurs sont fixés par les élus. Si les directeurs généraux ne sont pas d'accord avec la politique menée par les dirigeants politiques d'une collectivité territoriale, ou d'un ministère, ils ont encore le choix d'aller voir ailleurs sans pour autant perdre leur statut.
Avec la proposition de M Jacob, dès qu'une collectivité ou un ministère change de direction, c'est le chômage assuré pour les fonctionnaires qui faisaient partis de l'équipe dirigeante.
D'ailleurs si M Jacob a prix dans son exemple 5 ans ...ça n'est pas par hasard, c'est la durée d'une mandature pour un gouvernement.
Il aurait pu proposer 6 ou 12 ans...durée d'un mandat des collectivités mais non...
Et c'est plus pour cela que je suis contre une telle proposition car elle aura pour conséquense une politisation de la fonction publique.
A l'image des C.D.I dans la fonction publique qui permettent d'embaucher des personnes sans pour autant qu'elles n'aient le statut de la Fonction Publique (prends la carte mon parti et je t'embauche en C.D.I) , ce changement nous améneraient vers une fonction publique politisée , à l'image de ce qui se passe aux USA, où une équipe élue débarque avec son administration !
Pourquoi pas ?
Personnellement je suis contre...la force de la fonction publique c'est le devoir de reserve !
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