26/01/2011
PRIMES AU MERITE POUR LES CHEFS D’ETABLISSEMENT : POURQUOI JE SUIS CONTRE
La prime au mérite dans l’enseignement, à quelque niveau que se soit, n’est pas une bonne chose.
Tout simplement parce que faire du chiffre, est très simple : Il suffit de présenter à l’épreuve, quel que soit sont niveau, les meilleurs élèves de la classe.
Les moins bons ne seront pas présentés par l’établissement, ils devront s’inscrire en candidats libre.
Ainsi l’établissement aura rempli sa mission de service de service public : Enseigner, et le taux de réussite dans les divers examens approchera ou sera de 100 % .
Mais avec combien de candidats présentés sur une classe entière ?
100 % , 80 % 50 % 20 %...
Le risque est là, faire de nos établissements publics des boites à bac dans lesquels les moins élèves ne seront pas présentés ou ne seront même plus pris !
Dans l’enseignement supérieur, la logique est différente. La prime au mérite devrait pour un professeur être assise non pas sur les résultats, mais sur le nombre d’élèves qui vont passés l’examen de fin d’année par rapport au nombre d’élèves inscrits en début d’année et cela rapporté aux moyennes des années précédentes.
Il me parait logique qu’un professeur qui arrive à capter l’attention de 50 % des étudiants en fin d’année alors que les années précédentes dans cette même matière seuls 35 % des étudiants se sont présentés à l’examen de fin d’année, soit récompensé et ce quelque soit le résultat à l’examen.
Si en plus le résultat de ses élèves est bon alors.... !
Une remarque toute simple : La logique de revalorisation des salaires des professeurs ne devrait pas poser de problème au ministère.
Il y a eu des suppressions de postes et des départs à la retraite, donc une baisse du budget ces 5 dernières années.
De plus quand M Chatel nous dit que la prime des chefs d’établissement sera assise sur le « projet pédagogique d’un établissement », « résultats scolaires » ou « capacité d’intégrer des élèves en grande difficulté ».on peut raisonnablement se demander comment et quand des lycées tels qu’Henri IV ou Fénelon vont effectivement intégrer des « élèves en grande difficulté »
Le lycée public doit rester avant tout un lieu qui permette à tous les élèves de pouvoir progresser et au professeur de se sentir soutenus.
Ce n’ai pas avec une prime au mérite que l’on soutiendra les professeurs, mais avec des salaires plus conséquents, et aussi des moyens logistiques plus importants (salle de classe plus importants, des salles pour qu’ils puissent préparer les cours, corriger les devoirs, se reposer, et éventuellement recevoir les parents, plus de surveillants...)
Il faut repenser le lycée. Car on n’est pas professeur que pour l’argent ou les vacances loin de là...mais aussi et avant tout parce qu’on aime transmettre.
Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |
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