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18/09/2007

LE BILAN DE SARKOZY : COMMENT FAIRE BAISSER LES STATISTIQUES A TOUT PRIX

Les violences : une hausse continue de 13,9% dans les cinq dernières années.
Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, pendant près de quatre ans (du 7 mai 2002 au 31 mars 2004 puis du 31 mai 2005 à mars 2007) ,présente, comme candidat, un bilan qui se veut évidemment avantageux.

Là, il n’est pas question de rupture. Le candidat défend son action et le bilan est simple.. La délinquance augmente quand la gauche est au pouvoir, 17,8% entre 1997 et 2002. Elle baisse sous sa férule : - 9,4%.
Un an plus tôt il écrivait lui-même: « la délinquance avait progressé de 14,5 % entre 1999 et 2002 ». En prenant la bonne année, on arrive toujours à améliorer sa démonstration. Nicolas Sarkozy donc est arrivé et la délinquance a immédiatement reculé. Un million de victimes doivent lui en rendre grâce.

LA VERITE SUR LES CHIFFRES

Les chiffres sur lesquels il s’appuie sont les suivants

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Total des
crimes 3,556 3,493 3,565 3,568 3,771 4,061 4,114 3,975 3,82 3,775 3.725
et délits
en millions

Dans un rapport publié récemment (novembre 2006), l’Observatoire National de la Délinquance aligne tranquillement des chiffres tragiques : les actes de violences contre les personnes officiellement recensés continuent d’augmenter depuis que Nicolas Sarkozy est ministre de l’intérieur.

L’accroissement est continuel depuis 1996 (date du début de l’étude). Et rien n’a changé à compter du 7 mai 2002.


En cinq ans, de l’aveu même du ministère de l’intérieur, les violences physiques ont augmenté de 13,9% (conférence de presse du 11 janvier 2007). 434 183 actes de violences volontaires à l’intégrité physique en 2006, soit environ 50 000 victimes de plus qu’en 2001

Année 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Actes de
violences 228 245 257 281 316 362 381 389 392 411

(en milliers) Source, ministère de l’intérieur, Observatoire National de la Délinquance


Nous vivons dans une société violente. Qui oserait dire que cette violence là diminue ? Le candidat Nicolas Sarkozy n’a pas osé le dire mais il a proposé successivement plusieurs analyses du phénomène qui lui ont permi néanmoins de faire l’éloge de son action.

Sa première argumentation est simple. Les violences se partageraient pour moitié entre les violences familiales et les violences crapuleuses.

La hausse statistique résulterait d’une augmentation du dépôt de plaintes en matière de violences conjugales, domaine où il a mené une politique vigoureuse qui expliquerait le surcroît de plaintes [1]. Le mensonge est là aussi énorme et ne résiste pas à un début d’analyse
Si l’on prend les statistiques officielles publiées par le ministère de l’Intérieur [2], la répartition de ces infractions de violence n’a aucun rapport avec ce qu’avance le ministre. Pour 2004, on compte 339 882 faits d’atteintes aux personnes. Elles se répartissent comme suit :

Total atteintes aux personnes 339.882 100%
Homicides et tentatives 2.097 0,62%
Coups et blessures volontaires 137.864 40,56%
Autres (menaces, atteintes à la dignité...) 103.530 30,46%
Atteintes aux mœurs (viols, harcèlements, agressions sexuelles) 43.836 12,90%
Infractions contre l’enfant et la famille 52.555 15,46%

Source : ministère de l’Intérieur, Documentation Française


Les violences conjugales ne sont pas répertoriées spécifiquement. Mais on voit déjà qu’elles ne peuvent représenter qu’une part assez faible du total des violences.
Pour avoir une vision plus précise il faut se référer à une étude spécifique publiée par l’OND en 2006 : « éléments de mesure des violences entre conjoints » [3].
Cette étude est menée à partir des faits officiellement constatés par les services de police et de gendarmerie Les violences entre conjoints, pour l’année 2004, se montent à 34 848 violences non mortelles et 162 violences mortelles. Or ces chiffres n’ont pas varié par rapport à 2003 où l’on comptait 34 721 violences non mortelles et 180 violences mortelles. Il ne s’agit donc pas de la moitié des atteintes aux personnes et il n’y a pas eu d’augmentation des plaintes.
Plusieurs lois ont été votées ces dernières années aggravant les peines pour ce type de violences ou permettant d’éloigner le conjoint violent en cas de procédure de divorce.. Si les femmes battues saisissaient toutes la justice, celle-ci serait noyée sous un flot de plaintes.

Demain vous trouverez la suite de cette analyse, et un peu plus tard quand tout sera calme je vous dirais mon sentiment sur les réglement de comptes à ok PS...

Simple remarque par rapport à ce que je viens d'écrire, les médias ont encore une fois joué un role important.
Leur nature a change. Nicolas Sarkozy l'a compris c'est aussi une des clé de sa victoire.
Nous avons aujourd'hui des médias, et notamment les télévisions qui sont réactifs et qui ne sont plus actifs et encore moins analytiques.

Deux exemples Lors de la campagne électorale toutes les télévisions se contentaient des images que leurs faisaient parvenir "NSTV" , lors de la fameuse "info" lancée sur les biens de Me Royal aucune télévision n'est alle verifier comment était constituer la SCI ce qui à partir de là permettait de savoir si Me Royal possedait à elle seule un bien ou si effectivement elle n'en possedait qu'une partie !
Un dernier exemple juste pour rire : Il nous a été par les télévisions dit que Ben Laden serait mort il y a quelques mois...suite à une rumeur ...peut être...
L'important n'est pas là, les télévisions ne font que relayer la soit disant information sans la vérifier même si au final il ne s'agit que d'une rumeur ou d'un ragot...l'essentiel étant d'être le premier média à l'avoir relayé.

Et ça Sarkozy l'a parfaitement compris !