florent1968

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06/01/2010

LES GRANDES ECOLES DEVRAIENT S’INSPIRER DE JULES FERRY

 

 

Alors que M Besson est allé faire la promotion de son livre et de son site à la Courneuve, à la cité des 4000, ce même lieu que Nicolas Sarkozy promettait de « nettoyer au karcher » , nous ne pouvons que constater que les travaux de rénovations stagnent

 

En effet La barre Balzac, longue comme une rue, doit être démolie en 2011 avec cinq ans de retard et devrait être vidée d'ici la fin de l'année.

 

Mais le pire pour la Courneuve comme pour la plupart des villes qui sont en rénovation, c’est que pendant tout le temps que la barre sera démolie et la population exfiltrée, il y aura par définition des ressources discales (taxe d’habitation) en moins , qui ne seront pas compensées par l’Etat.

L’exemple nous est d’ailleurs donné par un article du nouvel obs qui nous dit que « Fin 2008, 42% des habitants de Balzac avaient été relogés, à 90% sur la ville »

Question simple : Ou sont passé les 58 % restants

Ont-ils été logés ailleurs et dans ce cas c’est un véritable manque à gagner pour la commune qui n’est jamais pris en compte par l’Etat !

 

M Besson peut venir s’introduire tant qu’il y aura dans des quartiers de plus de 3000 logements des appartements laissés vides sans surveillances, il y aura des squats organisés par les dealers et les trafiquants en tout genre d’autant plus que dans la très grande majorité de ses quartiers les services publics sont absents. (Poste, Pole Emploi, Mairie de quartier…) mais pire encore ses quartiers sont laissés à l’abandon par l’Etat en matière de sécurité.

 

Nicolas Sarkozy a fortement critique la police de proximité, mais c’était un premier pas vers la population de ces quartiers. Certes, ce n’était pas la panacée mais au moins y avait il un contact quotidien entre les forces de police et la population de ses quartiers (particulièrement les commerçants et les parents)

 

 

Je ne m’étendrais pas plus sur le sujet. Juste une remarque quant aux responsables des grandes écoles pour qui « la démocratisation de l'enseignement supérieur est une exigence d'équité citoyenne", mais doit se faire à travers "des soutiens individualisés (...) apportés aux candidats issus de milieux défavorisés pour les aider à réussir des épreuves qui peuvent leur sembler plus difficiles parce que leur contexte familial ne les y a pas préparés".

 

 

Les temps changent

 

Voilà ce que nous lire il y a quelques années

 

« L’inégalité d’éducation est un des résultats les plus fâcheux du hasard de la naissance. Avec l’inégalité d’éducation je vous défie d’avoir jamais l’égalité des droits, non l’égalité théorique mais l’égalité réelle; et l’égalité des droits est le fond même et l’essence de la démocratie. A un autre point de vue, l’inégalité d’éducation est le plus grand obstacle que puisse rencontrer la création de mœurs vraiment démocratiques. Cette création s’opère sous nos yeux. Elle consiste essentiellement à remplacer les relations d’inférieur à supérieur, sur lesquelles le monde a vécu pendant des siècles, par des rapports d’égalité. Ici, je ne viens pas prêcher je ne sais quel nivellement absolu des conditions sociales qui supprimerait dans la société les rapports de commandement et d’obéissance. Non, je ne les supprime pas, je les modifie...Ce que j’appelle le commandement démocratique ne consiste donc plus dans la distinction de l’inférieur et du supérieur; il n’y a ni inférieur ni supérieur; il y a deux hommes égaux qui contractent ensemble, et alors, dans le maître et dans le serviteur, vous n’apercevez plus que deux contractants ayant chacun leurs droits, précis, limités et prévus; chacun leurs devoirs, et, par conséquent, chacun leur dignité...Enfin, dans une société qui s’est donnée pour tâche de fonder la liberté, il y a grande nécessité de supprimer les distinctions de classe...Or, messieurs, je vous défie de faire jamais de ces deux classes une nation égalitaire, une nation animée de cet esprit d’ensemble et de cette confraternité d’idées qui font la force des vraies démocraties si, entre ces deux classes, il n’y a pas eu le premier rapprochement, la première fusion qui résulte du mélange des riches et des pauvres sur les bancs de quelque école. »

 

Ça ne date pas d’aujourd’hui me direz vous, c’est une déclaration de Jules Ferry en 1860

Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, besson, ferry, ecoles, 4000 | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! | | |