florent1968

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17/04/2008

REMUNERATION AU MERITE DES FONCTIONNAIRES : CHICHE !

Jean-Ludovic Silicani propose dans un Livre blanc une vaste réforme de la fonction publique française pour augmenter sa productivité.
Pourquoi pas. Encore faut il déterminer ce qu’est-la productivité dans la fonction publique.


Je prends un ou deux exemples. Les militaires devront ils envahir plus de pays ou tuer plus de personnes ? Les médecins du service public devront ils soigner plus vite quitte à prendre certains risques (mauvais contrôle, manque de repos) ?

Encore une fois il est vrai que certaines professions peuvent être utilisées pour plusieurs ministères.
Mais ce n’est pas au fonctionnaire d’en décider, mais au contraire à l’Etat.

Celui-ci peu en effet décidé d’utiliser une même secrétaire pour plusieurs ministères (cette remarque vos pour d’autres postes) !

Quant à la rémunération il nous dit « qu’, il y aurait une part fixe et une part variable, la part variable étant liée aux résultats, donc au mérite de l'agent, ces résultats pouvant être appréciés individuellement et/ou collectivement. »

C’est oublié que depuis 5 ans les fonctionnaires attendent leur part variable de l’effort budgétaire qui a été fait.
En effet les impôts nationaux ont baissé et malgré tout le service public a garde sa qualité !
Il y a là une première partie pour une part variable !

Mais poussons la réflexion plus loin : Si des policiers, des gendarmes, des douaniers…étaient payés sur une part variable leurs salaires auraient nettement augmenté ces dernier temps avec l’augmentation des amendes ou des prises de drogue.

Pourtant ça n’a pas été le cas.

D’ailleurs est ce que budgétairement l’Etat pourrait suivre ?

Je n’en suis pas sur du tout …

Mais moi une rémunération avec une part variable je sais que j’ai à y gagner en tant que fonctionnaire par contre en tant que contribuable….

Commentaires

150 000 jeunes qui sortent chaque année sans diplôme du système scolaire, une crise du logement sans précédent depuis les années 1950, des inégalités qui se creusent de façon dramatique, des enjeux environnementaux colossaux, le défi démographique, l’innovation et la croissance à la traîne… Dans un tel contexte, chercher à accroître l’efficacité de l’action publique, c'est mieux mettre en œuvre les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

Cela exige que la satisfaction des besoins essentiels soit reconnue comme un droit fondamental. Cela implique le choix d’une société solidaire, la maîtrise des biens communs et l’activité efficace de Services publics indispensables au développement économique, social et culturel. Face à la montée des inégalités, ils sont garants de l'exercice effectif des droits.

L’intérêt général a besoin de personnels dont la qualification soit reconnue, présents sur tout le territoire et non de salariés interchangeables et corvéables à merci ; de solidarité et non de concurrence ; de stabilité et non de précarité ; de sens des responsabilités et non de docilité ; d’indépendance et non de soumission aux intérêts particuliers. Toutes choses que le statut des fonctionnaires, mis en œuvre depuis la Libération, a contribué à réaliser.

Mais ce n’est pas du tout ce à quoi nous assistons actuellement : de fusion en restructuration, d’externalisation en privatisation et de flexibilité en précarité, une vaste opération de destruction des fondements du Service public et de la Fonction publique s’accélère sous nos yeux. La « Révision générale des politiques publiques » (RGPP) est le plus récent développement de cette campagne dirigée par le gouvernement, encouragée par le patronat et menée par des cabinets privés. Elle s’attaque frontalement à l’ensemble de la Fonction publique d’État, Territoriale et Hospitalière. Comme déjà dans d’autres secteurs (Poste, EDF, télécommunications, transports…), cela signifie la détérioration organisée des services rendus au public, ouvrant la voie à la privatisation des activités les plus profitables, à la disparition de nombreuses autres.

Contrairement à ce qu’il prétend, le Président de la République n’a reçu aucun mandat pour remettre en cause ces acquis essentiels. Avec son gouvernement, il considère l’action publique comme une dépense, jamais comme une source de richesse. Creusant les déficits par sa politique fiscale, il veut réduire au maximum les dépenses d’intérêt général dans les secteurs de la famille, du logement, de la santé, de la solidarité, de l’emploi formation. Il refuse de répondre par des créations d’emploi à la situation critique de l’hôpital public. Il programme de nouvelles coupes claires dans les effectifs de fonctionnaires de l’Etat (160 000 suppressions en quatre ans). Il décharge l’État de nombreuses missions en les renvoyant vers les collectivités territoriales sans pour autant leur donner les moyens de développer de vrais services publics locaux et démocratiques, programmant le corsetage de l’emploi public territorial.

Comme l’a clairement résumé le Premier ministre le 10 octobre 2007 « La réforme de l’État supposera que chacun d’entre nous accepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’État sur son territoire. » Nous ne l’acceptons pas !

Aux cotés des usagers, agents, élus, qui se battent quotidiennement pour le maintien et l’amélioration de services publics de proximité :

Nous sommes partisans d’une modernisation de la Fonction publique en réponse à l’évolution marchande, inégalitaire et destructrice de la société.

Nous voulons une véritable démocratisation de la décision, du contrôle et de l’évaluation associant citoyens et agents.

Nous voulons une réforme fiscale assurant un financement équitable et pérenne des missions de service public.

Nous réaffirmons que le statut des fonctionnaires est là pour garantir à tous les usagers la défense d’un intérêt général qui ne se réduit pas à la somme des intérêts particuliers.

Nous lançons un appel à une vaste mobilisation citoyenne pour mettre un terme à cette politique destructrice. Organisons un débat démocratique, sans a priori, sur les besoins en services publics, sur les rôles respectifs de l’Etat et des collectivités locales et la place des agents publics.

Contre la RGPP, rassemblons-nous autour des valeurs de solidarité, de justice et d’efficacité économique et sociale de tous les services publics. http://service-public-notre-richesse.fr/

Écrit par : Sudiste | 19/04/2008

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