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22/08/2006

LA MISSION DE SERVICE PUBLIC EST OPPOSEE A L'INTERESSEMENT

ASSURER UNE MISSION DE SERVICE PUBLIC VEUT DIRE QUE L’ON MET EN AVANT LA QUALITE DU SERVICE ET S’OPPOSE DE FAIT A L’INTERESSEMENT DU FONCTIONNAIRE.
Le service au public a une tout autre signification. Il répond à une demande du public. Il peut être appliqué dans le service public lorsqu’il y a évolution de la population ( évolution des horaires d’ouvertures des services , évolution de l’emplacement des services publics) mais beaucoup plus dans le domaine privé qui doit constamment répondre à une demande.

L’intéressement des fonctionnaires au résultat est donc en contradiction avec le service public . Dans certains cas, celui-ci peut se révéler dangereux.
Pour notre démonstration je vais prendre quelques exemples de service public.
 La police, gendarmerie, et justice
 L’enseignement
 Le domaine de la santé avec pour exemple une infirmière travaillant dans un hôpital public.
 Un agent administratif travaillant dans une commune au service de la population

Pour chacun de ces cas nous partirons sur la définition générale du poste et ce que la société en attend généralement dans le cadre d’une mission de service public.
Puis nous montrerons la(es) déviance(s) qu’apporte(nt) le service au public (qui peut être assuré par une entreprise privée)

 POLICE, GENDARMERIE ET JUSTICE
Si nous relions ces trois services publics c’est parce qu’ils doivent travailler de concert. Nous le voyons régulièrement dans les grandes affaires judiciaires. Ce fut encore le cas dans l’affaire Outreau.
Dans ce dossier pour qui a suivi les débats ou qui les a lu, nous constatons que le SRPJ a fait une enquête minutieuse et que dès 2002 il a écarté la majorité des prévenus. Le juge n’a pas suivi les conclusions du rapports et a inculpé la quasi totalité des personnes mises en cause.
Dans un tel cas, si il y avait eu intéressement au résultat, dans un premier temps le juge aurait du toucher une prime conséquente. Pas le SRPJ. L’histoire nous a appris qui avait raison et combien d’argent a fait perdre le juge en dommages intérêts reversés aux personnes acquittées .
Cette affaire n’est que la partie immergée de l’iceberg. Nombreuses sont les personnes emprisonnées ou mises en détention provisoire ou qui doivent cesser d’exercer leurs profession alors qu’elles sont innocentes.
La police et la gendarmerie doivent assurer la sûreté ou la sécurité de la population.
Cela ne correspond nullement à un nombre d’arrestations annuelles.
C’est pourtant ce que le ministère de l’intérieur leur demande depuis quelques temps. Alors que la population est passée de 50 millions dans les années 80 à plus de 60 millions aujourd’hui, les effectifs de police et gendarmerie n’ont pas augmenté dans le même temps dans les mêmes proportions. De plus la population n’est plus implantée de la même façon qu’il y a 20 ans. Pourtant très peu de nouveaux commissariats ont été créés ou supprimés. La carte est a revoir.
Pour ce qui est de la justice il en va de même, va t-on intéresser un juge sur le nombre d’affaire qu’il aura jugé ou lui demandera t-on de faire correctement son travail sans se tromper ? D’autre part la carte des Tribunaux n’a pas été revu depuis très longtemps. Elle avait été retouchée en 1958 mais il y a des disparités énormes. Un seule exemple. Il y a 5 TGI (Tribunaux de Grande Instance) dans le Pas de Calais pour une population de 1,4 million d’habitants et 1 seul TGI en Essonne pour une population de 1,1 million d’habitant.
Bien sur il ne faut pas supprimer des TGI dans le Pas de Calais mais en créer en Essonne. Simplement il est difficile de créer de nouveaux TGI –ce qui sous entends de nouveaux postes de juges et greffiers- en baissant les impôts. La première chose à faire est de revoir la carte judiciaire.


 L’enseignement
Pour ce qui est de l’enseignement les problèmes se posent de la même façon. Doit on intéresser un professeur parce qu'il fera passer X % d’une classe en classe supérieure ou parce qu’il obtiendra que 80% d’une classe d’age ait son baccalauréat ? Bien sur que non . L’objectif du professeur est de découvrir les forces de l’élève qu’elles que soient les matières (générales, langues, scientifiques, techniques, artistiques, sportives…) D’aider l’élève à développer ses points forts tout en lui apportant un soutient dans ses points faible pour lui donner un minimum de culture et de formation.
L’objectif étant que l’élève arrive à une formation qui lui plaise et lui permette éventuellement de trouver un emploi ou de créer son entreprise.
Il y a aujourd’hui des départements dans lesquels les élèves n’ont pas accès à l’enseignement public laïc et gratuit. Dans certains département ruraux les élèves vont se retrouver à 15 par classes alors que dans les soient disant ZEP les élèves seront 22 par classes ! Ou est la logique ?

 Le domaine de la santé avec pour exemple une infirmière travaillant dans un hôpital public.
C’est un domaine épineux. Imaginez un instant que l’infirmière soit intéressée au résultat de l’hôpital. Que se passera t-il ? Elle interviendra sur des opérations jugées plus rentables que d’autres et prescrira des médicaments qui ne seront pas forcément les meilleurs mais où l’hôpital tirera une marge bénéficiaire.
C’est ce qui se passe dans certaines cliniques qui refusent d’intervenir sur certains malades car l’opération coûtent trop cher et ait jugé trop peu rentable. Dans ce cas le malade est réorienter vers l’hôpital public.
La clinique privée assure un service au public mais n’assure pas un service public. C’est toute la différence.
Nous avons eu l’illustration dernièrement de la difficulté d’exercer dans le domaine privé pour les chirurgien car les assurances ont été ces dernières années multipliées par 10. Mais ils ont le choix. Ils peuvent travailler à l’hôpital où l’assurance sera prise en charge par l’établissement . Certes ils gagneront moins …A priori…Ont ils bien fait leurs comptes ?

 Un agent administratif travaillant dans une commune au service de la population
Le ridicule ne tuant pas…comment va t-on intéresser un agent administratif dont le travail dans une commune est de recueillir les données pour faire ou refaire les carte d’identité ou passeport.
En fonction du nombre de carte d’identité et de passeports faits dans l’année…et l’année suivante le chef de service lui demandera d’en faire 10% de plus s’il veut être intéressé alors que ce service dépend pour partie de la préfecture et bien sur du nombre d’habitants….

Il ne faut donc pas confondre le service public et le service au public. Les agents qui ont choisi de rentrer dans la fonction public savent à quoi il s’exposent en matière de revenu. Ils savent qu’ils gagneront beaucoup moins que dans le privé. Si un ministre veut permettre aux agents de gagner plus qu’il augmente de façon importante les indices et qu’il décide d’inclure les primes dans le calcul de la retraite.

TOUT LE RESTE N’EST QUE MENSONGE. SI NOS IMPOTS SONT CONSACRES A DES INTERESSEMENTS OU A DES ENTREPRISES PRIVEES (CLINIQUES, ENTREPRISES SOUS TRAITANTES DE SECURITE, ECOLES PRIVEES, ENTREPRISES D’ORIENTATION, BANQUE POSTALE…) PLUTOT QU’A DES SERVICES PUBLICS JE TROUVE CELA DRAMATIQUE ET JE ME DEMANDE COMMENT L’ETAT EST GERE DEPUIS 4 ANS.

Écrit par clemenceau dans Les Valeurs de la Republique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! | | |