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François Bayrou souhaite nouer "des alliances larges" face à la majorité sarkozyste, en citant les socialistes mais aussi les "gaullistes"

Le président du Modem, qui a accusé Nicolas Sarkozy d'être "le porte-parole d'un clan et non l'homme de la nation", a ouvert la porte à un rapprochement avec le PS et avec les "gaullistes".


Il reproche à Nicolas Sarkozy d'avoir creusé le déficit public et "d'attaquer tout ce qui charpentait solidement la société française". "L'armée, les syndicats, le service public, tout cela c'est la France, et c'est cela qu'on humilie. Dangereusement",

Pour François Bayrou "Le président de la République cesse d'être le président de tous les Français dès l'instant qu'il s'affiche comme chef de parti".
Au lieu d'être l'homme de la nation, il se fait le porte-parole d'un clan. Il n'est plus la figure du rassemblement et de la réconciliation. Il devient une figure d'affrontement et de fracture. C'est la fonction elle-même qui est ainsi mise en cause.

Une Alliance des socialistes aux Gaullistes
Afin de proposer au pays un destin autre que celui vers lequel on l'amène, il faudra des alliances larges. Les socialistes sont aujourd'hui devant de grandes difficultés de ligne et aussi de leadership. Donc, pour l'instant, ils s'enferment. Mais un jour, ils seront bien obligés d'ouvrir les yeux. Je pense aussi aux gaullistes.
Ils vont vivre le choc du retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan et le renoncement de ce qui faisait, symboliquement, l'originalité de la France dans le monde.
Un jour, tous ceux-là se ressaisiront. Ce n'est plus pour moi affaire de partis ou de courants. C'est la France qui est bouleversée dans sa vocation historique, et je connais notre pays : dans ses profondeurs, il ne l'acceptera pas. En tout cas, c'est mon engagement.

François Bayrou rajoute en visant certains "centristes" : "Quand on vit des moments historiques, il y a toujours des gens pour grenouiller, manœuvrer avec l'espoir de se retrouver dans les petits papiers du pouvoir.
Et aller chercher comme égérie Christine Boutin, il fallait le trouver !"
Nous pouvons dire la même chose de personnes telles que notre ministre des affaires étrangères...