02/02/2011
FAITES VOUS DOMICILIER A NEUILLY...
Vous habitez à Grigny, Chanteloup-les-Vignes, Grigny, Evry, Mantes, Corbeil...aie aie aie ...pour vous ça sent le roussi. Non seulement vous êtes dans des villes dont la réputation n’est plus à faire, même si leur centre ville est magnifique, mais en plus sous prétexte que vous habitez dans ces villes, certains commerçants refusent de vous prendre vos chèques !
Extrait du parisien Essonne de ce jour
La caissière accepte et scanne la formule avant de se raviser envoyant l’adresse. «Elle a dit : Ah, c’est Mantes. Je ne peux pas vous le prendre parce que le patron n’en veut plus, raconte la quadragénaire. Une seconde caissière m’a humiliée devant tout le monde en confirmant la sentence : Ici, le directeur fait ce qu’il veut ! Et il ne veut plus des chèques de Mantes-la-Jolie à cause des impayés. »
Valérie laisse alors ses achats sur le tapis de caisse et leur répond que c’est illégal.
Dans la foulée, elle porte plainte au commissariat de Maisons-Laffitte, saisit la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) et la Direction départementale de protection des populations à la préfecture des Yvelines.
Les policiers viennent rapidement chercher la caissière pour l’entendre hors de la supérette. « L’employée a confirmé les déclarations de la plaignante, précise une source proche de l’affaire. Elle affirme que son patron a donné des consignes et n’accepte pas les chèques des banlieues sensibles, Mantes, Les Mureaux ou, Chanteloup les-Vignes. »
Le directeur du magasin, Patrick Bouine, est entendu à son tour lundi dernier et réfute les accusations de discrimination.
« Ici, on accepte tout le monde, assure-t-il. Mon problème est purement financier. »
Le directeur souligne qu’après avoir perdu des milliers d’euros en chèques impayés, il a pris la décision de n’accepter que les chèques de Maisons-Laffitte et du Mesnille-Roi .«Notre clientèle provient à98 % du quartier. J’aurais pu refuser tous les chèques. Mais je ne voulais pas pénaliser les personnes âgées qui souvent n’utilisent pas de carte de crédit»
Comment en t-on arrivé là.
Par la faute des loubards des quartiers ? Pas seulement. Les chèques volés ne datent pas d’aujourd’hui et lorsque je travaillais dans le commerce à Paris 9 il y en avait un paquet.
Qu’est ce qui a changé entre temps ?
Deux choses !
Les banques et la distribution.
Il est aujourd’hui quasiment impossible pour un commerçant à qui une personne va donner un chèque, de vérifier si le compte est bien crédité en appelant directement la banque en appelant directement la banque avec un numéro commençant par les 2 n° de la région.
Aujourd’hui quand vous appelez une banque, c’est soit un 08, soit un 36...qui vous coute au minimum 12 centimes la minute voir beaucoup beaucoup plus.
Vous savez qu’en plus vous allez perdre un temps fou, entre le moment où vous allez passe sur la plate forme, être réorienté, puis enfin tomber sur la bonne personne qui passera quelques minutes avec vous car elle ne sait pas pourquoi vous appelé puisqu’elle ne vous connait pas.
Alors qu’il y a 10 ans vous appeliez la banque en direct et vous saviez quasi immédiatement si le compte était créditeur ou pas de la somme pour laquelle le client venait faire son achat.
On ne vous disait pas la somme correspondant au solde bien sur...mais simplement si celui-ci à l’instant T permettait au client de faire l’achat !
Je ne travaillais pas dans l’alimentaire. Ainsi lorsqu’un tel acte devait être fait un week end ou un jour férié, cela ne posait aucun problème avec les personnes honnêtes.
Je leur disais que je devais vérifier que le compte était créditeur, je leur gardais la marchandise et je les rappelais dès que j’avais procéder à la vérification.
A moins qu’ils ne préfèrent payer autrement
Aujourd’hui un tel acte prendrait trop de temps.
Les banques ont réduit drastiquement leur personnel, et il est impossible pour un commerçant de vérifier si le compte du client est créditeur ou pas.
Et cela n’a rien a voir avec les 35 heures puisque les banques n’ont jamais fait autant de profits !
Le comportement des banques et de leurs actionnaires, amène donc certains commerçants à avoir des solutions de facilité mais illégales telles que refuser d’être payer par chèque.
Une certaine droite (pas toute) parle souvent du trop plein d’état et du trop plein de fonctionnaires. Elle ferait bien de se poser la question du rôle joué par les gros actionnaires dans l’économie, plus particulièrement dans le secteur bancaire.
Une volonté de garantir un taux de profit de 10 à 15 % par an, avec pour conséquences un service qui se réduit et le métier bancaire qui s’amenuise, fait il avancer l’économie et aide t-il à la croissance ? Les petits entrepreneurs et les TPE / PME nous donneront un élément de réponse.
En attendant...pour éviter le moindre soucis avec les commerçants, faites vous domiciler à Neuilly ou Paris VII c’est sympa aussi...
Écrit par clemenceau | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |