12/07/2011
CHERCHEZ L’ERREUR
Un préambule pour commencer le résultat de EELV va tomber, Nicolas Hulot a reconnu sa défaite, donc Eva Joly est gagnante. Certains critiquent déjà le résultat. Mais bon sang de bon soir, il suffisait de prendre une adhésion de 10 € et de voter par internet !
Le nombre d’adhérents est passé de 10 000 à 32 000 ...alors que les grincheux qui n’ont rien fait se la bouclent !
Ca me rappelle quand j’avais fait campagne il y a presque 20 ans. Ceux qui critiquaient le plus le système étaient soient les non inscrits soient ceux qui avaient l’intention de ne pas voter !
Dans ce cas on ne se plaint pas ! On subit !
La première remarque que je voulais faire concerne cet homme qui s’est attaqué au Président de la République.
Rappel des faits
L’homme, qui faisait mine de tendre la main, l'a brusquement saisi par la veste à l'épaule et l'a attiré vers lui en le déséquilibrant. L'agresseur a été ensuite placé en garde à vue à la gendarmerie et n'est pas connu des services de sécurité, dit-on de source proche de la gendarmerie.
La qualification des faits dépendra de l'appréciation du magistrat instructeur.
Celui-ci pourrait retenir des violences simples ou des violences aggravées du fait de la qualité de dépositaire de l'autorité publique du chef de l'Etat.
L’homme a été jugé en comparution immédiate, et condamné à 6 mois de prison avec sursis.
Remarque 1 La justice est rapide
Remarque 2 J’ai relaté les faits du début à la fin sans citer le nom d’un délinquant qui ne mérite pas qu’on lui fasse la moindre publicité.
Remarque 3 A partir de là l’employeur de cet homme doit il être informé des faits qui sont reprochés à cet homme si ces derniers ne prêtent pas à conséquence sur le poste qu’il occupe ?
Remarque 4 Si cette personne est un fonctionnaire territorial, est ce que le devoir de réserve s’applique lorsqu’il n’est pas en poste ?
Eléments de réponse concernant la dernière remarque :
Le devoir de réserve interdit par exemple de tenir, publiquement, des propos outranciers visant les supérieurs hiérarchiques ou plus largement dévalorisant l’administration.
De même, constituent un manquement à l’obligation de réserve : des propos diffamatoires contre certains fonctionnaires ; de violentes attaques de la part d’un secrétaire de mairie contre son maire, publiées dans la presse locale.
Ne manque pas à son obligation de réserve l’agent qui exprime des « critiques d’ordre général » publiées en dehors de son service, sous un pseudonyme sur le site d’une association.
De tels agissements ne constituent pas, selon le juge, un acte de défiance vis-à-vis de la commune qui l’employait. Il se rattache au contraire à la liberté d’opinion garantie aux fonctionnaires par l’article 6 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires. En outre, le juge a souligné qu’“en manifestant son opinion sur des questions à caractère historique ou politique”, l’intéressé n’a pas “transgressé les limites compatibles avec sa qualité d’agent public alors qu’aucune faute ne lui est reprochée en ce qui concerne sa manière de servir dans l’exercice de ses fonctions”.
Vous avez compris que pour moi, dans le cas présent le devoir de réserve ne s’applique pas et que je suis assez étonné d’une part que le maire ait décidé d’un conseil de discipline pour ce fonctionnaire territorial d’autre part que cela n’entraine aucune réaction de la part des syndicats et des partis politiques.
Car même s’il a mal agit en tant que citoyen (il a été puni pour cela) il n’a rien à se reprocher en tant que fonctionnaire !
Contrairement à l’exemple qui suit Un employé sous contrat privé du Domaine régional de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) est licencié pour Manque de loyauté –cet assistant culturel au contrat de droit privé commente sur le site Facebook de son ancien supérieur hiérarchique une photo du roi Louis XVIII avec cette légende : «il me rappelle une directrice que j’ai bien connue.».
Là effectivement l’employé critique directement son / sa supérieure hiérarchique alors qu’il est tenu au devoir de réserve !
La seule question qui peut se poser tient au fait que l’employé n’est pas totalement fonctionnaire mais assimilé puisque sous contrat privé !
Par rapport au pouvoir d’achat.
1991 : le Smic était à 5 519 francs. Un prof débutant gagnait 8 468 francs. Soit 53 % de plus que le Smic. Un prof certifié échelon 7 gagnait 12 011 francs, un écart par rapport au Smic de 117 %.
2011 : le Smic est à 1 365 €. Un prof certifié débutant gagne 1 616 €, soit 18 % de plus que le Smic. À l'échelon 7, il gagne 2 291 €, soit 67 % de plus que le Smic.
Je ne pense pas que cet exemple s’applique au seul professeur.
Hors l’Etat applique depuis 5 ans la RGPP consistant à ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partants à la retraite.
A partir de ces deux remarques soit les fonctionnaires seront moins motivés pour effectuer leur mission ce qui risquera de poser des problèmes, soit il se posera pour les fonctionnaires un problème de pouvoir d’achat, un problème d’attrait de la profession dès que la croissance sera de retour et cela posera également problème (d’autant que les charges sur les salaires des fonctionnaires vont augmenter)
Plus parlant plutôt que de se poser la question en terme de richesse et de fortune, posons nous la question en terme de pauvreté, d’intensité de pauvreté, et d’évolution de celle-ci.
http://www.onpes.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_mesures_-2.pdf
Nous constatons de 1995 à 2003 quelque soit la couleur politique une baisse et de ces composantes, la rupture en 2003 est nette tous les indicateurs remontent, démontrant que la vie est plus difficile pour les personnes pour les très bas revenus.
Depuis 2002 les allègements fiscaux pour les plus aisées ont augmenté de 28 milliards d’€ cherchez l’erreur ?
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