26/04/2007
QU'IL SOIT DE REJET OU D'ADHESION LE VOTE DOIT AVANT TOUT ETRE REPUBLICAIN
“Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l’une ni l’autre.” Thomas JEFFERSON
Evidemment la conclusion de la journée d’hier pour les grands médias est « pas de consigne de vote pour M Bayrou »C’est tellement facile de réduire les déclarations de M Bayrou à cette simple phrase qu’il a prononcé « je ne donnerai pas de consigne de vote » sans tenir compte ni du reste de son discours ni des déclarations de son entourage proche n’ont pas été relayé par les grands médias (en particulier les chaînes de télévisions)
Historique des differentes déclarations faites par les proches collaborateurs de M Bayrou.
Dimanche sur le plateau de France 2 ou France 3 sont invités Daniel Cohn Bendit , Jean Marie Cavada et François Fillon. Au cours du débat Daniel Cohn Bendit lance à Jean Marie Cavada devant un François Fillon qui blêmit au fur et à mesure « au parlement européen nous travaillons régulièrement ensemble et nous votons des textes sans avoir besoins de la PPE ( l’UMP européen) car nous n’avons des valeurs communes » et Jean Marie Cavada d’acquiescer
Bien sur cette info n'a pas ete relayée
Lundi azouz Begag dit sur RMC « je sais pour qui je ne voterais pas, je ne voterais pas , je ne voterais jamais pour Nicolas Sarkozy »
Evidemment cette information n’a pas été reliée par les médias qui ont préféré consacré un temps d’antenne plus important à l’engagement de M Besson auprès de M Sarkozy
Auparavant M Begag avait dit de M Sarkozy « Quand un individu, ministre de l'Intérieur, affirme devant un parterre de ministres, que moi, Azouz Begag, j'ai des antécédents psychiatriques, quand il déclare qu'il faut associer immigration et identité nationale dans un même ministère, alors oui, je dis que cet individu est dangereux. Quand un homme comme lui a la maîtrise et le soutien de tant de pouvoirs médiatiques et économiques, et qu'il peut, avec cela, marquer son emprise totale sur la société française, sans supporter la moindre contestation, alors oui, je dis que cet homme est dangereux. C'est un devoir personnel et politique majeur que d'informer les électeurs avant l'élection. Si je laisse faire, je pourrais être accusé de non assistance à pays en danger. »
Information toujours non relayée par les médias et plus particulièrement France 3 qui hier consacrait plus de temps à M Besson qu'à M Bayrou.
Hier M Bayrou ne donne pas de consigne de vote partisane mais répondant à certaines questions il dit « Par rapport à Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal parait mieux intentionnée en matière de démocratie".
C’est sur …l'ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi a apporté son soutien au candidat UMP.
N b : il avait fait rentrer dans son gouvernement une certaine …Mussolini (petite fille de qui vous savez ) Pourquoi ne pas imaginez la fille Le Pen dans un gouvernement de M Sarkozy ….dans 2 ou 3 ans… !
M Bayrou rajoute "Nicolas Sarkozy, par sa proximité avec les milieux d'affaires et les puissances médiatiques, par son goût de l'intimidation et de la menace, va concentrer les pouvoirs comme jamais ils ne l'ont été",
Ca c’est déjà fait … !
"Par son tempérament et les thèmes qu'il a choisi d'attiser, il risque d'aggraver les déchirures du tissu social, notamment en conduisant une politique d'avantages aux plus riches",
Bien dit ! ! !
Puis en matière de vote personnel il dit Si je sais pas ce que je ferai, je sais déjà ce que je ne ferai pas. (…) Je ne mets pas les deux choix sur un même plan. (…) Il y a des cas où on ne peut pas choisir, alors dans ces cas-là on a le choix entre le vote blanc et l’abstention (…) Vous votez pour quelqu’un quand vous considérez que c’est le bon choix ou le moins mauvais mais quand vous êtes incapables de départager les risques il peut vous arriver de vous abstenir. (…) Ce n’est pas ce que je recommande là..»
On peut difficle être plus clair sachant que M Bayrou ne recommande pas de s'abstenir, qu'il ne votera pas pour M Sarkozy...que fera t-il ?
Mais bien sur ce n'est pas cette information que la majorité des médias (en dehors du "parisien" que je salut ont retenu)
Extrait du discours de M Bayrou
La France a trois problèmes : nous sommes un pays à la démocratie malade ; nous sommes un pays au tissu social déchiré ; nous sommes un pays en manque de croissance.
Notre démocratie est malade de la confiscation du pouvoir, de l’incapacité à faire vivre le pluralisme, des difficultés de la presse, de l’absence de séparation des pouvoirs, y compris du pouvoir économique, de la connivence entre les mondes des affaires, médiatique et politique, de la crise de la justice. Le citoyen n’a pas l’impression d’y trouver sa place. La société civile y est méprisée.
Nous avons à reconstruire, depuis les fondations, notre démocratie.
Le tissu social est déchiré. Partout on croise de lourdes misères, personnes âgées aux ressources très faibles, travailleurs pauvres, difficultés de logement, partout la couleur de la peau, la consonance du nom, la religion, dressent les Français les uns contre les autres, partout le quartier où l’on vit, l’adresse postale, forment ghetto. Entre les policiers et les jeunes, entre les différents quartiers, entre personnes au travail et personnes au chômage ou aux minima sociaux, on se regarde du coin de l’œil, on s’épie, et on est prêts à s’affronter. L’école elle-même, le lieu même de l’égalité des chances, est en situation de doute et d’échec.
Nous avons à retisser notre société.
Nous sommes en panne de croissance. À ce sujet, on prend souvent l’effet pour la cause. Nombre de nos compatriotes par exemple considèrent que le chômage et la faiblesse du pouvoir d’achat sont des maux de notre pays. Ces maux sont des symptômes. Le mal c’est l’absence de croissance. Si nous avions de la croissance, nous aurions des emplois (beaucoup sont à libérer) et nous aurions du pouvoir d’achat à répartir. Beaucoup de nos compatriotes considèrent que l’immigration est la cause de nos maux. La situation de l’immigration est une conséquence. Un pays qui va bien sait intégrer, faire vivre ensemble. C’est l’emploi qui intègre. J’ai rencontré des milliers de jeunes Français d’ascendance immigrée. Ils m’ont tous dit une seule chose : donnez nous du travail et tout le reste s’arrangera ! Donnez nous du taf !
Ma conviction est celle-là : les trois maux de la France, ils doivent être soignés et réparés ensemble !
Nicolas Sarkozy, par sa proximité avec les milieux d’affaires et les puissances médiatiques, par son goût de l’intimidation et de la menace, va concentrer les pouvoirs comme jamais ils ne l’ont été. Par son tempérament, et les thèmes qu’il a choisis d’attiser, il risque d’aggraver les déchirures du tissu social, notamment en conduisant une politique d’avantage au plus riche.
Ségolène Royal paraît mieux intentionnée en matière de démocratie, encore que le parti socialiste n’ait rien fait quand il était au pouvoir pour corriger ces maux, plus attentive à l’égard du tissu social, mais son programme, multipliant les interventions de l’État, perpétuant l’illusion que c’est à l’État de s’occuper de tout, et qu’il peut s’occuper de tout, créant je ne sais combien de services publics, va exactement à l’encontre, en sens contraire, des orientations nécessaires pour rendre à notre pays et à son économie leur créativité et leur équilibre.
Les deux candidats ont de surcroît promis une augmentation absolument délirante des dépenses publiques, de l’ordre de 60 milliards d’euros chacun, dans un pays endetté comme le nôtre, l’un des deux ajoutant une baisse totalement improbable des prélèvements obligatoires dans une proportion que ni Reagan ni Mme Thatcher n’ont jamais approchée même en rêve.
Remarque Si Me Royal a promis une augmentation des dépenses dans certains secteurs elle compense celle ci par une baisse équivalente de certaines dépenses dans d’autres secteurs.
Notre pays a un problème de démocratie, un problème de fracture sociale, un problème d’économie, un problème de dette. Nicolas Sarkozy va aggraver les problèmes de la démocratie et la fracture du tissu social, Ségolène Royal, par son programme, va aggraver durablement les problèmes de l’économie et l’un comme l’autre vont déséquilibrer le déficit et la dette.
Remarque concernant la dette : De 1993 à 1995 M Sarkozy alors ministre des finances à augmenter celle ci de 10% en 2 ans. M Jospin en 5 ans de gouvernement n'a pas augmenté la dette.
L’un des rares désaccords de fonds que j’ai avec M Bayrou est le suivant
La croissance n’est pas forcément créatrice d’emplois
Il suffit pour de prendre l’exemple de l’agriculture très industrialisée (production de lait, de céréales…) où de la grande distribution dans secteurs (textiles) en croissance constante mais qui pour autant ne créé pas d’emploi à l’inverse une faible croissance dans certains secteurs sera créatrices de nombreux emplois.
A l’inverse ces même secteurs pourront être très créateurs d’emplois avec une faible croissance si nous parlons d’agriculture biologique, de commerce équitable, ou d’artisanat , ou de petit commerce pour qui croissance en hausse augmente signifie clientèle en hausse et nécessité d’embaucher.
J’y reviendrais sur une future note plus détaillée qui démontrera que la croissance n’est pas forcément créatrice d’emplois.
En conclusion je dirais aux électeurs de M Bayrou que le 06 mai prochain sera un 05 mai 2002 à l’envers.
Quand comme le dit M Begag il y a risque d’élire un homme dangereux on vote soit contre lui comme l’ont fait les Républicains en 2002 pour M Chirac soit pour son adversaire par conviction.
Écrit par clemenceau dans actualite, ANALYSE, M BAYROU, M Sarkozy de Nagy Bocsa, Me ROYAL, Politique française, societe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : election, sarkozy, bayrou, royal, 2007, république, begag | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer | |